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Nicolas Sarkozy, le retour de l'homme libre ?

Le non-lieu dans l'affaire Bettencourt, c'est un poids de moins sur les épaules de  Nicolas Sarkozy. Qui dit calendrier judiciaire allégé, dit calendrier politique relancé ?
Article rédigé par Marie-Eve Malouines
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 20 min
  (©)

Il s'agissait
d'une affaire vraiment empoisonnante pour Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui,
ces poursuites pour " abus de faiblesse " feraient presque rire ses amis. L'ancienne
Garde des Sceaux, Rachida Dati juge cette qualification " inappropriée ". Nadine Morano
s'indigne d'un " chef d'inculpation grotesque ". L'humeur
était beaucoup plus lourde quand cette mise en examen était tombée. Le terme " abus
de faiblesse " rimait avec " infamie " pour l'ancien président
de la République, qui se voyait soupçonné d'avoir abusé du grand âge d'une
vieille dame pour lui soutirer de l'argent. Cette
accusation est désormais derrière lui...

Le non-lieu efface ces soupçons, et permet à Nicolas
Sarkozy d'envisager plus sereinement son retour.

  Oui, d'une
part parce qu'il n'aura pas à répondre à d'éventuelles questions sur ce
dossier, et d'autre part, il ne fera plus la une médiatique pour cause de rendez-vous
liés à cette procédure. Nicolas
Sarkozy peut donc désormais planifier plus librement son atterrissage dans la
vie politique française.

Mais  pour
l'instant, Nicolas Sarkozy plane au-dessus des débats politiques.

Pour certains
de ses rivaux, dès qu'il se rapprochera du ring, il sera éclaboussé et tiré
vers le bas des sondages. Son retour
fait désormais partie de la prochaine donne. Cette éventualité
aurait même incité François Fillon à se déclarer officiellement " en
compétition " avec Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2017.

2017, justement, ce n'est que dans 4 ans. Il est
un peu tôt pour se précipiter.

François
Fillon a tout intérêt à prendre les devants. L'ancien Premier ministre est en
position de challenger. Nicolas
Sarkozy lui, bizarrement, même après avoir perdu, se trouve en position de
favori. Il conserve
une aura certaine à droite. Il est " celui
qui a le plus affaibli le FN " remarque Rachida Dati. Que faire
face à la progression du parti de Marine Le Pen, c'est bien  la question posée à tous les potentiels
leaders de la droite, Nicolas Sarkozy compris.

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