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Édito
Emmanuel Macron ne veut pas mélanger sport et politique ... mais un peu quand même !

Juste avant la Coupe du monde de football au Qatar, événement faisant débat en raison de son coût climatique et des critiques sur la situation des droits de l'homme dans le pays, Emmanuel Macron incitait à ne pas "politiser le sport". Pourtant les politiques sont parfois les premiers à sauter le pas.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Macron (au centre) se réunit avec les rugbymen français sur le terrain d'entraînement de leur camp de base à Rueil-Malmaison, près de Paris, le 4 septembre 2023, avant la Coupe du monde de rugby France 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL)

Emmanuel Macron sera présent, vendredi 8 septembre, au stade de France pour le match oppsant la France à la Nouvelle-Zélande, en ouverture de la Coupe du monde de rugby. Même s’il ne faut pas mélanger sport et politique, comme le disait lui-même le président de la République lors de la Coupe du monde de football en décembre dernier, il ne pouvait pas manquer un tel événement ! D’ailleurs, Emmanuel Macron s’était aussi rendu au Qatar et dans les vestiaires des Bleus. Il avait même collé de longues minutes à Kylian Mbappé sur la pelouse, en mondiovision, pour le réconforter après la finale perdue.

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Cette semaine, le chef de l’État a aussi rendu visite aux joueurs du XV de France, l’équipe "la mieux préparée au monde", dit-il. Il a accordé à un long entretien à nos confrères de l’Équipe. Bref, il ne faut pas mélanger sport et politique, mais un peu quand même…

Le chef de l’État espère tirer un bénéfice politique de l’événement. Comme ses prédécesseurs, François Hollande ou Nicolas Sarkozy, deux grands amateurs de sport, tentaient également de récupérer les succès tricolores. Tout remonte à la victoire de 1998 qui avait profité à Jacques Chirac qui lui, ne connaissait rien au foot. Cette fois, c’est assez différent. D’abord parce que le rugby a beaucoup moins d’impact dans l’opinion que le football, sport planétaire. Et parce que le gouvernement veut d’abord faire oublier le fiasco de la finale de la ligue des Champions en mai 2022 au stade de France. Gérald Darmanin a certifié cette semaine que les leçons en avaient été tirées pour corriger les dispositifs de sécurité et de circulation des spectateurs. 

La crédibilité de la France 


Pour le gouvernement c’est donc d’abord un enjeu d’organisation. C’est une sorte de répétition générale avant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. L’an prochain, l’exécutif ne pourra pas se permettre le moindre écart. Un enjeu décisif pour Emmanuel Macron, mais aussi pour Gérald Darmanin qui lorgne sa succession. Le gouvernement doit tout préparer, tout anticiper, car il sera jugé responsable de tout dysfonctionnement.

Les aléas du sport, eux, sont toujours beaucoup moins prévisibles. Lorsqu'en 2007 la France a accueilli des matchs de Coupe du monde en rugby, Nicolas Sarkozy avait annoncé avant la compétition que l’entraîneur des Bleus, Bernard Laporte, deviendrait ministre à l’issue de la compétition. Cela n’avait porté chance ni à l’un, ni à l’autre : le XV de France avait perdu, et raté son match d’ouverture.

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