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Infiniti : une nouvelle marque qui peine à percer en Europe

Une marque de création récente essaye de percer en Europe, mais elle a du mal. Cette marque, c'est Infiniti, la branche "luxe" de Nissan. L'an dernier, seulement 230 ont été vendues en France.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (© DR)

Infiniti, c'est la marque "luxe", "Premium" de Nissan. Elle est importée en Europe depuis 6 ans. Mais, depuis ces 6 années, on ne peut pas dire que le succès soit au rendez-vous : l'an dernier, seulement 3 000 Infiniti vendues en Europe ; et 230 en France. C'est dérisoire lorsque vous comparez ces résultats à ceux d'une autre marque de luxe japonaise : Lexus.

Deux marques pour concurrencer l'Europe

Les "itinéraires" de ces deux marques sont assez similaires. Infiniti a été créée de toute pièce par Nissan, constructeur de "gros volume", au Japon ; tout comme Lexus, "inventée", par la "grosse maison" Toyota. Infiniti et Lexus sont des marques de luxe, créées pour concurrencer les marques  européennes : BMW, et surtout Mercedes.

Elles sont apparues en même temps, en 1989. Et leurs premiers modèles ont été des hauts-de-gamme ambitieux, avec de gros moteurs 8 cylindres, pour bien affronter les marques allemandes. Toutes les deux vendues moins cher que les allemandes. Elles ont d'abord été distribuées uniquement aux Etats-Unis, ensuite seulement, en Europe. Lexus réussit, Infiniti rame

Lexus connaît une progression quasi constante, depuis sa création. Lexus en est aujourd'hui à 520 000 voitures produites par an. Infiniti en revanche n'a vendu que 185 000 voitures l'an dernier. Et le démarrage d'Infiniti en Europe est plus lent que celui de Lexus à l'époque.

De véritables hauts-de-gamme?

Par leurs tarifs : oui ! Elles coûtent entre 35 000 et 130 000 euros. Mais ce sont des voitures un peu "poudre aux yeux". La finition n'est pas si luxueuse, l'agrément mécanique n'est pas formidable.

J'ai essayé la nouvelle berline Q50, qui représente 85% des ventes d'Infiniti en Europe : en diesel, aucune qualité déterminante. Elle se veut haut de gamme ; mais elle n'est pas silencieuse, pas spécialement confortable, franchement pas agréable à conduire, et globalement moins réussie y compris en finition qu’une Peugeot 508, qu'une Citroën C5, ou qu'une Renault Laguna. Et elle est bien plus chère !

C'est sans doute une des principales explications du peu de succès d'Infiniti. Lorsque Lexus a été lancé, il y avait un gros avantage de prix ; alors que les Infiniti, aujourd'hui, sont des voitures quasiment aussi chères que les hauts-de-gamme allemandes qu'elles veulent concurrencer.

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