Les conseils d'Éric Lenoir pour créer un jardin à la punk
Deux ans après son "Petit Traité" à succès, l'auteur revient avec une édition augmentée et abondamment illustrée.
Le Grand traité du jardin punk d'Éric Lenoir est disponible en librairie. Un cadeau à faire à tous ceux qui veulent un jardin différent, à l’économie, et surtout un jardin qui respecte la nature et enrichit la biodiversité.
C'est quoi un jardin punk ?
L’auteur donne ainsi une suite dodue et passionnante à son Petit traité du jardin punk, sorti voilà deux ans. Le Grand Traité... est forcément plus complet, et les nombreuses photos apportent des exemples très démonstratifs à tous ceux qui ont envie de débuter un jardin à la punk.
Petit rappel de la "définition" d'un jardin punk par son inventeur :
"C'est tout simplement appliquer au monde du jardin ce refus de l'absurde, cette capacité à faire, à partir de rien, de faire avec les restes, de faire dans un endroit abîmé, avec très peu de moyens, mais avec beaucoup de motivation et en s'affranchissant des règles qui sont établies."
Le retour de la biodiversité
Depuis 10 ans, Éric Lenoir cultive son jardin punk, le Flérial, dans l’Yonne. On y circule sur des allées tracées au départ à la tondeuse et aujourd’hui entretenues à la faux. Les arbres, plantés tout petits, poussent à leur rythme, sans aucun arrosage. Les carottes, l’oseille sauvage, les chardons et même les ronces en bordure du jardin sont les bienvenues.
C’est un paradis pour des milliers de petites bestioles terrestres ou aquatiques. Le tout occupe désormais Éric Lenoir pas plus de 5 jours par an, fauchage compris.
3 conseils pour vous lancer
Conseil N°1 : observer.
"Un punk économise son énergie, il n'a pas beaucoup de ressources, il est fatigué d'avance. Il a d'autres combats à mener. Faites comme un punk : n'agissez pas à la hâte, commencez par observer. En toute saison, le jardin peut parfois vous réserver de belles surprises. La petite herbe qui a l'air minable au mois de mars sera très différente au mois d'août. Et pensez au beau feuillage qu'elle pourra avoir à l'automne..."
Conseil N°2 : laisser la tondeuse au garage
"C'est tout bête, mais quand on a laisse la tondeuse au garage, on voit exactement quel chemin on emprunte tout le temps pour aller d'un point A au point B. On voit vraiment s'il est nécessaire de tondre 2.000 mètres carrés ou, s'il suffit de tondre 200 mètres carrés autour de la table où on déjeune."
Conseil N°3 : déterminer ce que vous attendez de votre jardin
"Quels sont nos comportements au jardin ? Qu'en attendons-nous ? J'ai rencontré une dame un jour à ma pépinière. Elle voulait absolument un lotus blanc. Je me suis permis de lui demander pourquoi. Elle m'a expliqué qu'elle travaillait beaucoup, qu'elle rentrait tard le soir et voulait une plante visible dans le clair de lune. Une réponse "éclairante", sans jeu de mots."
Ce n'est pas le grand bazar !
Le jardin punk n’est pas du tout du tout un grand bazar, un grand n’importe n'importe quoi ! C’est bien au contraire un jardin réfléchi car riche de toutes les observations de celles et ceux qui le regardent vivre.
Le Grand traité du jardin punk publié aux éditions Terre Vivante, est le guide à avoir pour se lancer. 256 pages, 25 euros.
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