Cet article date de plus de trois ans.

Jardin. Les jardins partagés de Mandelieu-la-Napoule

Dans cette municipalité qui jouxte Cannes, vingt familles louent à prix très modéré des parcelles pour cultiver leurs fruits et légumes. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les jardins partagés sont installés dans le quartier du Capitou, à Mandelieu-la-Napoule.  (ISABELLE MORAND / DIDIER HIRSCH / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

À Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, les jardins partagés sont nés voilà 6 ans. Ils sont installés dans le quartier du Capitou, et bénéficient à une vingtaine de familles. Pour 10 euros par mois, elles ont accès chacune à une belle parcelle de 70 m2 où elles cultivent légumes, fruits et fleurs.

Qui peut en bénéficier ?

L’attribution des parcelles se fait après examen d’un dossier de candidature. Il faut être mandolocien, avoir des revenus modestes, ne pas avoir de jardin et être vraiment motivé.

Plus de 60 familles sont actuellement en liste d’attente. "Nous constatons, comme ailleurs en France, une véritable envie de retour à la nature, de cultiver soi-même ses légumes, de nouer des liens surtout en cette période de pandémie", constate Amandine Bazzano, élue au conseil municipal de Mandelieu-la-Napoule. 

"Ces jardins sont des lieux d'échange, créateurs de lien social, de rencontre. Les enfants viennent cultiver avec leurs parents ou leurs grands-parents. Généralement, les gens gardent longtemps leurs parcelles ; certains sont là depuis le début et n'ont aucune envie de partir !".

Amandine Bazzano, conseillère municipale de Mandelieu-la-Napoule. (ISABELLE MORAND / DIDIER HIRSCH / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Les jardins partagés participent au renforcement des liens intergénérationnels.

Amandine Bazzano

Jacky, un jardinier heureux

Les jardins partagés se trouvent malheureusement en zone inondable. Il arrive à la Siagne de déborder. Cette rivière traverse les Alpes-Maritimes et se jette dans la Méditerranée à Mandelieu-la-Napoule.

Les jardins se retrouvent alors les pieds dans l’eau, mais il en faudrait plus pour décourager Jacky Elie. Né dans l’Est de la France, il est installé à Mandelieu depuis 35 ans, et cultive depuis trois ans l’une des parcelles : "C'est un moyen de s'échapper, de prendre du plaisir à faire ses propres légumes, à cultiver ses oignons, ses tomates, ses salades. C'est vraiment un passe-temps formidable".

Échanges et partages 

Jacky fait donc pousser des fèves, des oignons, un peu d’aubergine et de poivron pour la ratatouille... et surtout des tomates, car c’est un fondu de tomates.

Avec ses "collègues", comme il les appelle, il partage idées, bons plans et recettes car ici ce qui compte, c’est l’échange : "L'ambiance est vraiment géniale, ici ! On se donne des conseils, on échange des plants, des idées de recettes. Quand les nouveaux arrivent, on les aide du mieux qu'on peut. Tout le monde se parle".  

Faute de foncier disponible, pas facile pour Mandelieu de créer d’autres jardins partagés. D’autres solutions ont donc été adoptées pour apporter plus de nature en ville, comme la création de parcs végétalisés dans tous les quartiers. 

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