Jardin. L'Epidium, ou fleur des elfes

Afin de répondre à Brigitte de Paris XVe, je tiens à confirmer que l’Epidemium est un excellent couvre-sol, que l’on peut installer sous les arbres, à l’exception des noyers et des résineux.

Du bassin méditerranéen jusqu'à l'Asie

Il existe une quarantaine d’espèces botaniques d’Epidemium, nommées par les jardiniers "fleurs des elfes". Ces plantes vivaces, rhizomateuses, peuvent être à feuillage caduc ou persistant. Elles poussent à l’état naturel, dans les sous-sols, les fourrés et les endroits rocheux, ombragés, du bassin méditerranéen jusqu’à l’Asie. 

Une cinquantaine d’espèces, d’hybrides inter-espèces et de variétés sont actuellement multipliées en France par les horticulteurs ou les pépiniéristes collectionneurs. Il n’est pas toujours facile de s’en procurer dans toutes les jardineries.

L’Epidemium de la famille de l’Epine-Vinette est relativement facile de culture, à mi-ombre et à l’abri des vents froids et desséchants, dans un sol fertile, riche en humus. Les feuilles sont parfois pointues et plus ou moins épineuses.

Des fleurs en grappes légères

De mars à juin, les Epidemiums portent des petites fleurs en grappes légères. Elles peuvent être de couleur jaune, beige, blanche, rose, rouge ou pourpre, selon les espèces. De nombreux hybrides de fleurs des elfes conservent leurs feuilles teintées de bronze jusqu’à l’apparition des nouvelles feuilles au printemps.

Cette plante rustique peut être abîmée par les gelées printanières ou les hivers rigoureux. Il suffira d’épandre un paillis dans les régions sujettes aux grands froids. Dans les jardins urbains, ce paillis n’est pas nécessaire. Un dernier conseil : l’Epidemium se nourrit des feuilles mortes en décomposition. Il est toutefois nécessaire de lui assurer un complément nutritif, avec un engrais à décomposition lente comme la corne broyée.