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Emmanuel Chain : "Netflix est une chance pour les producteurs français"

Netflix est-il une chance ou une menace pour la création française ? Le producteur Emmanuel Chain, qui a notamment produit la série "Fais pas ci, fais pas ça", estime que la plateforme américaine de vidéo à la demande peut favoriser la production et l'export des oeuvres françaises.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La série "Fais pas ci, fais pas ça", diffusée sur France 2, est aussi proposée sur la version française de Netflix ©  BARBEREAU Bernard / ftv)

Depuis hier, on parle beaucoup du "grand méchant Netflix" qui débarque en France et qui vient concurrencer les chaînes de télévision. Emmanuel Chain, ancien présentateur de Capital sur M6 et fondateur de la société de production "Elephant et Cie", estime pourtant que l'arrivée de la plateforme américaine de vidéo à la demande est à la fois "une bonne nouvelle pour le public, qui adore les séries", et "une bonne nouvelle pour la création".

"Nous avons tout intérêt à ce que le marché s'ouvre"

En tant que producteur ("Fais pas ci, fais pas ça", "Parents mode d'emploi"...),  Emmanuel Chain rappelle qu'aujourd'hui "seuls quatre groupes produisent des séries en France, TF1, France Télévisions, Canal+ et M6. Aux Etats-Unis, 50 groupes produisent des fictions. Canal+ reçoit 300 projets par an, et seules une ou deux séries sont lancées chaque année. Nous avons donc tout intérêt à ce que le marché s'ouvre."

"Si Dumas avait existé maintenant, il aurait écrit 24 heures chrono"

Ces nouveaux modes de consommation permettent "un meilleur accès à l'offre de séries" , comme "un nouveau rayon" dans un supermarché. Selon lui, loin d'affaiblir les chaînes, c'est une chance aussi pour elles : "Désormais les chaînes de télévision ont 50% des recettes des séries qu'elles contribuent à produire. Elles ont donc tout intérêt à ce que ces séries soient le plus vues possibles." Pour Emmanuel Chain, les plateformes vont aussi permettre aux séries françaises d'avoir une meilleure visibilité à l'étranger et de devenir plus audacieuses : "On sait faire des bonnes séries en France. Je souhaite qu'on ait la possibilité de faire le Borgen français, le Broadchurch français, le Homeland français... Si Alexandre Dumas avait existé maintenant, il aurait écrit 24 heures chrono !"

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