C'est la pertinence d'une vaccination en trois doses qui, aujourd'hui,est remise en question. Un essai mené par l'institut américain de recherche surle cancer et publié en octobre 2013 évoque la possibilité qu'une seule dosepuisse suffire pour protéger des infections.Le vaccin serait-il plus efficace que prévu ?Pour ce qui est de la réaction immunitaire provoquée par lavaccination, les vaccins semblent donner de meilleurs résultats qu'attendus. D'iciquelques mois, les recommandations pourraient donc passer à deux injections aulieu des trois actuelles.La firme pharmaceutique Glaxo Smith Kline, qui commercialisel'un des deux vaccins autorisés, vient de déposer un dossier auprès de l'agence européennedu médicament pour passer de trois à deux doses.Une vaccination critiquéeDes inquiétudes demeurent sur la dangerosité du vaccin, mêmesi, sur ce point précis, le programme de pharmaco-vigilance renforcé ne faitpas remonter de données inquiétantes. Certes, depuis la mise sur le marché desvaccins, des cas de maladies auto-immunes sont bien apparus de manièresconcomitantes à une vaccination. Ces faits inquiètent légitimement les jeunesfilles et leurs parents, mais, avec le recul un lien de causes à effets n'estpas clairement établi.Le débat sur les effets indésirablesLa vaccination ne dispense pas d'un suivi gynécologiquerégulier. Même vaccinée, une femme devra s'astreindre à un dépistage régulierchez son gynécologue. Comme cela est, d'ailleurs, écrit noir sur blanc dans lesrecommandations du Haut Conseil de la Santé Publique.La protection vaccinale reste chère, avec un coût d'environ120 euros par injection- remboursée à 65% par l'assurance maladie, mieux vautavoir une bonne assurance complémentaire avant de faire vacciner sa fille !Comment les autorités sanitaires comptent-elles réagir ?Avec 30% des jeunes filles vaccinées, les experts de santépublique ont déjà choisi de faire évoluer leurs recommandations en septembre Désormais la vaccination est recommandée dès l'âge de 11 ans et jusqu'à15 ans. La vaccination est d'autant plus efficace que les jeunes filles n'ontpas encore été exposées aux papillomavirus et les autorités sanitaires espèrentainsi toucher de très jeunes filles, qui n'échappent pas encore auxconsultations de routine chez le pédiatre ou chez le médecin de famille.