La consommation d'antibiotiques repart à la hausse
Le retour en force des antibiotiques n'est pas dû seulement
à l'arrêt de cette campagne, l'abandon ou presque des tests de diagnostic
rapide des angines (tests qui permettent de différencier les angines provoquées
par des bactéries de celles provoquées par des virus), y est aussi pour
beaucoup.
Le comportement des patients est aussi très problématique
car beaucoup militent pour avoir des antibiotiques pour une petite otite ou un
simple rhume, parce qu'ils sont persuadés que sans cela, ils ne guériront pas.
Une résistance plus forte
Les bactéries, à force d'être confrontées aux mêmes
antibiotiques, apprennent à leur résister et les traitements perdent de leur
efficacité. Les bactéries deviennent de plus en plus puissantes et la médecine
de plus en plus démunie, d'autant que ce processus d'acquisition de résistances
s'accélère.
En Europe, il y a 25.000 décès par an liés à des infections
bactériennes contre lesquelles on n'a plus de traitements efficaces. Dans dix
ans, ce chiffre devrait être multiplié par dix selon le centre européen des
infections.
Peu de suivi
Le gouvernement a choisi de supprimer le comité de suivi du
plan antibiotique. Il s'agit de l'instance chargée de surveiller et de mettre
en musique les campagnes de réductions de la consommation sur tout le
territoire. Ce comité a été
passé à la trappe par souci d'économie, comme près de 100 autres commissions
dans tous les domaines. Peut-être que la pertinence économique d'une telle
décision était valable à court terme, mais à long terme, nous risquons tous
d'en payer le prix.
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