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Stéphane Tortora, créateur et voix de "Sport 6" : "Le programme marche aussi bien parce qu’on ne me voit pas"

La deuxième émission la plus ancienne de M6 après "Turbo" fêtera ses 33 ans en septembre.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Stéphane Tortora, sur franceinfo, le 10 février 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Une telle longévité en rarissime en télé. "Sport 6" est à l’antenne depuis 1989, avec la même formule depuis le début : l’actualité sportive tout en images, sans présentateur, avec une voix-off. C’est celle de son créateur, Stéphane Tortora, qui aujourd’hui encore refuse d’apparaître à l’écran : "Je pense que le programme marche aussi bien parce qu'on ne me voit pas ! Il n'y a pas la lassitude du physique. Quand les gens venaient visiter M6 pour les Journées du Patrimoine, avant le Covid, ils étaient très curieux de savoir à quoi je ressemble."

Je signe régulièrement des cartes postales que j'envoie à des téléspectatrices qui veulent voir mes cheveux blancs ! Apparaître à l’écran, ce n'est pas le concept de l'émission. Quand j'ai créé Sport 6, c'était dans une volonté d'efficacité.

Stéphane Tortora

à franceinfo

L’idée de Stéphane Tortora était au départ de transposer en sport "Le 6 minutes", un journal tout en images. Après le rejet de sa 1ere maquette (cÇa ne marchera jamais", lui a-t-on rétorqué), la deuxième est la bonne, et Sport 6 est né. "La formule a très peu évolué, explique-t-il. C'est toujours un peu la même musique : trois titres, trois rubriques, le carton rouge au milieu et trois brèves de fin."

Le fameux "Carton rougeest attendu impatiemment chaque dimanche (12h30 et 20h10) par les deux millions et demi de fidèles. C’est l’autre raison du succès de l’émission, même si Stéphane Tortora reconnaît s’être fait pas mal d’ennemis : "Le milieu du sport est un milieu qui n'a pas l'habitude d'être caressé à rebrousse poils. Les sportifs ou les supporters n’apprécient pas toujours. Et ça prend des proportions inquiétantes parfois... Pour l’histoire de Djokovic à l’Open d’Australie (refoulé du pays car non vacciné), je me suis pris des vagues d'antivax, c'était assez violent... Mais je ne m’autocensure jamais !"

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