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Sébastien Lifshitz, auteur d'un documentaire bouleversant sur la dysphorie de genre

Le documentaire "Petite fille" est diffusé mercredi sur Arte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Sébastien Lifshitz, réalisateur, le 1er décembre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Sébastien Lifshitz a suivi pendant un an Sasha, petite fille de 7 ans assignée garçon à la naissance. Dans Petite fille, diffusé mercredi 2 décembre sur Arte, le réalisateur montre son combat mais aussi celui sa maman, une mère courage qui s'épuise pour que sa fille puisse avoir la vie à laquelle elle aspire."J'ai rencontré la maman de Sasha sur un forum consacré aux parents qui ont des enfants en dysphorie de genre", explique Sébastien Lifshitz "beaucoup de ces parents sont complètement démunis par rapport à cette situation."

Le réalisateur raconte sa première rencontre avec Karine la maman de Sasha : "au début elle était très méfiante, ce que je comprends : c'est laisser une caméra entrer dans son intimité pendant une année. Comme dans le film, cette femme est sans filtre, avec une émotion à fleur de peau." Dans le cas de Sasha, la dysphorie de genre arrive à 4 ans.

Ce que j'ai réalisé en tournant ce film c'est qu'il n'y a pas de règle, la dysphorie peut se déclarer à tous les âges, même les plus jeunes

Sébastien Lifshitz, réalisateur du documentaire

à franceinfo

À l'hôpital, Sasha est reconnue comme une enfant transgenre pourtant à l'école elle n'est pas acceptée en tant que fille. Les instituteurs, l'équipe pédagogique dans son ensemble, les professeurs de danse : tout le monde s'oppose à ce qu'elle puisse changer d'apparence. Sébastien Lifshitz a une explication : "c'est à l'image de la société : il y a une ignorance absolue et des jugements crasses, une forme de cruauté même, c'est de la maltraitance". Le film raconte ce combat avec l'école et les institutions."Je pense que des enfants vivent cette différence dans des familles plus hostiles ou qui ont plus de mal à l'accepter. Sasha vit dans une bulle d'amour inconditionnel que j'ai ressenti physiquement en entrant dans cette maison", précise le réalisateur.

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