Le CSA critique le manque de femmes dans les médias
L'étude est signée Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA qui a fait de la parité son cheval de bataille. En septembre dernier, dans un premier rapport, elle fustigeait le manque de femmes dans les médias. Les chaînes promettaient de faire mieux. Mais un an plus tard, cette nouvelle étude montre que rien n'a changé ou presque : il y a toujours des hommes, beaucoup d'hommes, dans les JT des chaînes françaises. Des hommes journalistes tout d'abord : 38.5% des reportages sont signés par des femmes, un chiffre en baisse. Avec une répartition nette des sujets : les reportages réalisés par des femmes concernent avant tout la société, la culture, la santé, l'éducation, beaucoup plus rarement le sport, les sciences ou les techniques.
Parmi les intervenants, à peine 20% de femmes
Concernant les intervenants invités sur les plateaux, ce n'est pas beaucoup mieux. Ce que le CSA nomme "intervenants" sont responsables politiques, écrivains, médecins, experts, avocats ou encore syndicalistes... Tous ceux qui sont interviewés sur les chaînes en raison de leur poste ou leurs compétences. Parmi eux, 20.12% sont des femmes, contre 18.9% l'année dernière. ça progresse mais ça ne progresse doucement...
Les femmes témoignent, les hommes analysent
Les femmes, bien sûr, ne sont pas absentes des JT. Mais leur rôle est tout autre. Elles sont interviewées en tant que témoin : mère de famille, victime, malade... elles décrivent une situation. Les hommes, en tant qu'experts, sont eux invités à analyser, expliquer, décrypter. Ainsi en va la répartition des tâches à la télévision. Pour que ça change, le CSA mise beaucoup sur la nouvelle loi qui vient d'être votée et qui oblige les chaînes à plus de parité sous peine de sanction.
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