Isabelle Degeorges, présidente de Gaumont Télévision France : "Les acteurs très connus coûtent plus cher"

Après Omar Sy dans "Lupin", c’est à une autre vedette du cinéma, Daniel Brühl, que Gaumont a fait appel pour sa nouvelle série "Becoming Karl Lagerfeld" qui sortira en juin sur Disney+.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Isabelle Degeorges, présidente de Gaumont Télévision France. (franceinfo)

Isabelle Degeorges, présidente de Gaumont Télévision France depuis 11 ans va présenter un nouvel épisode de "L'Art du crime", série phare de France 2 lors du Festival Séries Mania, qui se déroule à Lille, jusqu'au 22 mars. En marge du festival, un forum regroupe 4 000 professionnels de 60 pays, producteurs, chaînes et plateformes du monde entier. L’occasion pour elle de faire le point sur l’univers des séries en constante mutation.

La série "Lupin", née chez Gaumont en 2017, a été développée avec Netflix, et non pas avec les diffuseurs historiques, comme TF1 ou France Télévisions. "Ce n'était pas une franchise simple, explique Isabelle Degeorges. Il fallait réussir à la twister pour la moderniser. On a décidé que c'était quand même peut-être plus intéressant, et que ça nous donnerait plus de liberté, que le personnage ne soit pas Arsène Lupin, mais soit un fan d'Arsène Lupin".

Une manière de travailler différente

Isabelle Degeorges collabore avec toutes les chaînes traditionnelles, et note que le travail n'est pas tout à fait pareil avec les plateformes, même si cela évolue. Elle évoque plutôt des discussions à la place des impositions. "On cherche tous à faire la plus belle série qui soit", dit-elle. Par exemple, c’est Gaumont qui pour "Becoming Karl Lagerfeld", une série pour Disney+, a fait le choix du comédien Daniel Brühl, "C'était notre désir au départ, qu'on a partagé avec Disney et ils nous ont accompagnés dans ce désir-là".

Un désir qui peut coûter bien plus cher puisque désormais, les acteurs très connus ne disent plus non à un rôle sur mesure. "Aujourd'hui, la qualité des séries françaises et de leur écriture font que des acteurs de premier plan comme Omar Sy viennent, et ont envie de prêter leur nom aux personnages qu'on a créé pour eux, constate Isabelle Degeorges. "On est capables, à travers nos récits, de les inspirer et de les intéresser".

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