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Info médias. "Human Bomb, prise d’otages à la maternelle de Neuilly" : un documentaire en forme de "travail de mémoire"

Vingt-cinq ans après le faits divers qui avait notamment propulsé Nicolas Sarkozy sur la scène médiatique, le documentaire "Human Bomb, prise d’otages à la maternelle de Neuilly" est diffusé lundi soir sur C8. Son réalisateur, Laurent Kouchner, était invité sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des policiers évacuent les derniers enfants otages de la maternelle Commandant Charcot, le 15 mai 1993 à Neuilly-sur-Seine. (PIERRE BOUSSEL / AFP)

"C'était le mois de mai, il faisait chaud. Nous étions confinés dans la classe", entend-on se souvenir l'institutrice. Diffusé sur C8 lundi 14 mai, "Human Bomb, prise d’otages à la maternelle de Neuilly" propose de revenir sur ce faits-divers, survenu il y a vingt-cinq ans, lors duquel un chômeur dépressif, preneur d’otage d’une classe de maternelle, deux jours durant, à Neuilly-sur-Seine, près de Paris.

>>  RECIT. Prise d'otages dans une maternelle de Neuilly en 1993 : le jour où Nicolas Sarkozy s'est révélé aux yeux du grand public 

L'homme sera finalement abattu par le Raid. Les questions, alors, fusent : y-avait-il vraiment légitime défense ? Elle sera retenue par la justice. "Il y a des grandes personnes qui ont parlé des droits de l'homme, fustige Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly, aux premières loges dans les négociations. Parfait: elles n'avaient qu'a venir avec nous, à ce à quoi nous avons été confrontés. Les droits de l'homme, c'est d'abord ceux des enfants, qui n'avaient rien demandé. Si M. HB ne voulait pas d'ennuis, il n'avait pas à faire cela. Ce n'est pas une fois que je lui ai laissé une porte de sortie. C'est vingt fois."

Les enfants, que Laurent Kouchner a retrouvé pour réaliser son documentaire, ont des flashs. L'un, par exemple, se souvient s'être oublié sur la chemise de Nicolas Sarkozy. D'autres, se remémorent des images parfois rapportées, reconstruite, sans savoir s'ils les ont vraiment vécues, quelle est la part de leur souvenir d'enfant, des failles de la mémoire. "Ce documentaire est aussi une forme de travail de mémoire, 25 ans après", conclut Laurent Kouchner.

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