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Info Médias. David Thomson (Prix Albert-Londres) : "Mon livre s’inscrit dans la tradition du feuilleton journalistique"

Le jounaliste David Thomson a reçu mardi le premier Prix Albert-Londres du livre pour son ouvrage "Les Revenants", une enquête sur de jeunes Français rentrant de Syrie ou d'Irak.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 8 min
David Thomson, journaliste. (prix Albert-Londres)  (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Pour la première fois, un Prix Albert-Londres  du livre a été décerné. Il a récompensé l'ouvrage Les Revenants de David Thomson, aux Editions Les Jours / le Seuil. Il s'agit d'une enquête sur de jeunes jihadistes français et tunisiens qui rentrent de Syrie ou d'Irak. L'auteur, grand reporter à RFI, se dit heureux d'avoir obtenu ce prix inédit : "Je suis ravi. Cela récompense un très long travail. J'ai commencé à travailler sur le sujet en Tunisie au moment de la révolution en 2011 et ça récompense un travail d'équipe puisque c'est un livre qu'on a écrit avec le site d'informations lesjours.fr qui n'a qu'un an d'existence et qui reçoit aussi le prix Albert-Londres. C'est super pour eux. Donc tout le monde est content."

Une enquête sous forme d'épisodes

"Finalement, c'est un retour à une vieille tradition journalistique française qui est celle d'Albert Londres : le feuilleton journalistique", déclare David Thomson. Le journaliste décrit de "longs récits, du journalisme de temps long, un slow journalisme". Cela signifie qu'une rédaction peut laisser travailler un journaliste plus de trois mois sur un sujet, ce qui n'est pas toujours possible pour des raisons budgétaires. "Pendant trois ans, j'ai été pigiste de 2011 à 2014, c'est aussi pour cette raison que j'ai pu rester sur zone en Tunisie, prendre le temps de suivre ces jihadistes au quotidien", ajoute-t-il. David Thomson explique qu'il a été, en Tunisie, témoin de nombreux départs. "Dès 2012, j'ai vu des mosquées se vider de moitié pour partir en Syrie." Le journaliste a gardé des contacts et constaté des retours en 2014. "Il y avait des gens déçus de leur expérience, mais qui restaient profondément ancrés dans cette idéologie", raconte-t-il.

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