Info médias. Annelise Hesme : "Dans mon métier, j'ai rencontré des prédateurs sexuels"
"Nina" revient sur France 2 mercredi à 20h55. Cette série française raconte la vie d'une infirmière dans un hôpital.
La série Nina revient sur France 2 pour la une troisième saison. Une série française sur la vie d'une infirmière à l'hôpital, programmée mercredi à 20h55. Annelise Hesme ne stresse pas à l'idée de commencer à déplaire aux téléspectateurs : "Avec tous les témoignages que l'on a de beaucoup de femmes qui bossent à l'hôpital et qui nous disent 'Continuez, ça nous fait rêver, ce serait tellement bien que le métier soit comme ça, on a tellement de mal à l'exercer'... Ces femmes sont tellement courageuses. Je veux embrasser toutes les filles de l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges. Je n'ai toujours pas compris qu'un plombier soit mieux payé qu'une infirmière qui répare notre tuyauterie à nous plutôt que la tuyauterie d'une maison. Je trouve que ce monde marche sur la tête, qu'on ne paie pas assez les gens qui nous sauvent, qui nous aident, qui nous instruisent."
"Nina me ressemble, confie Annelise Hesme. C'est difficile pour Nina d'évoluer dans un monde qu'elle déteste. Elle est toujours insupportée par l'injustice et l'argent qui domine l'humain. Elle a comme moi énormément de problèmes avec sa hiérarchie. Ce n'est pas parce que ce sont des hommes. On peut revenir à un problème d'actualité [l'affaire Weinstein], je pense que c'est surtout une question de pouvoir."
"Comme beaucoup de femmes depuis mercredi dernier et depuis toujours, je trouve qu'il est très dur d'évoluer dans ce monde de pouvoir et d'argent, dénonce Annelise Hesme. Ce ne sont pas des malades sexuels, ce sont des prédateurs – et des prédatrices, il y a aussi des femmes qui te livrent à des hommes. J'en ai rencontré, et ce serait trahir mes sœurs de lutte que de dire que je n'ai jamais rencontré ces hommes et ces femmes. Si le grand manitou du cinéma mondial se permet ce genre de comportement, évidemment, tout le monde se le permet ! C'est odieux de voir ces histoires ! C'est pour ça que les femmes ne parlent pas. Les filles ont peur, elles veulent bosser."
On est différentes formes d'oiseaux. Il y en a qu'on peut déplumer, il y en a qu'on peut égorger, il y en a qu'on peut tuer... et il y en a, hop !, à qui on peut donner une petite claque sur la tête...
Annelise Hesme
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.