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Élection présidentielle 2022 : "La Voix du Nord" s’engage contre l’abstention des jeunes

Le quotidien régional est surpris du succès de son opération destinée aux primo-votants.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'immeuble de "La Voix du Nord" à Lille (Nord). (MANON KLEIN / RADIO FRANCE)

"Premier vote = premier abonnement". C'est l'opération lancée par La Voix du Nord pour la présidentielle. Les moins de 25 ans qui se rendent aux urnes pour la première fois peuvent, carte d'électeur tamponnée à l'appui, faire une demande d'abonnement numérique au quotidien pour une durée de six mois.

Depuis le 1er tour, le succès est au rendez-vous. "On en est quasiment à 600 demandes, c'est plus que ce à quoi on s'attendait ! Cette opération correspond au positionnement de La Voix du Nord : nous voulons être un média acteur au sein de la société et de la région. L'idée était de faire reculer l'abstention auprès des jeunes" explique Gabriel d'Harcourt, le directeur de la publication du journal régional. En revanche, pas question pour le titre de prendre position en faveur ou contre un candidat : "Ce n'est pas notre vocation. Nous sommes là pour expliquer, analyser, comparer les programmes. Nous donnons tous les éléments à nos lecteurs pour qu'ils fassent leur choix. Mais il n'y a pas de raison que l'on s'engage derrière l'un ou l'autre" dit Gabriel d'Harcourt. La Voix du Nord n'avait toutefois pas hésité à se positionner pour les élections régionales de 2015 avec ce titre : "Pourquoi une victoire du FN nous inquiète ?"

"Marine Le Pen était candidate dans les Hauts-de-France, et nous en tant que média des Hauts-de-France, on avait décidé de dire en quoi son programme avait des incohérences qui pouvaient être défavorables à la région."

Gabriel d'Harcourt

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Depuis l'arrivée de Steeve Briois à la mairie d'Hénin-Beaumont en 2014, les relations entre le Rassemblement national et La Voix du Nord étaient assez tendues. Se sont-elles apaisées ? "Oui, comme par miracle ces dernières semaines, ça se passe un peu moins mal... Il faut dire que nos relations avec la mairie d'Hénin-Beaumont sont épouvantables. C'est très difficile d'exercer son métier de journaliste. C'est la seule commune du Nord et du Pas-de-Calais avec laquelle ça se passe si mal. Elle s'est fait une spécialité de nous envoyer des droits de réponse dès que l'on cite le maire ou que l'on parle de la mairie. C'est une forme d'obstruction permanente voire de harcèlement. On a reçu plus d'une centaine de droits de réponse ! Je crois pouvoir dire sans me tromper que c'est un record de France," conclut Gabriel d'Harcourt.

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