Alexandra Routhiau, auteure du "Petit manuel de survie pour les journalistes" : "J’aurais eu besoin de ces astuces quand j’ai démarré le métier"
La journaliste Alexandra Routhiau est l'invitée de Célyne Baÿt-Darcourt mardi 26 juin à l'occasion de la publication de son livre "Petit manuel de survie pour les journalistes", un guide destiné aux actuels ou futurs journalistes voulant réussir leur insertion dans un milieu exigeant.
Alexandra Routhiau, auteur et journaliste publie Petit manuel de survie pour les journalistes dans lequel elle prodigue des conseils qu’elle aurait voulu recevoir à ses débuts. Si l’insertion dans ce métier peut être difficile et les conditions précaires, doit-on oser le terme de "survie" qui sous-entend que le journaliste en herbe se doit de redoubler d’efforts pour parvenir à ses fins ? Oui, pour la journaliste qui estime qu’il "faut arriver bien armé dans ce métier car il est rare de signer un CDI en devenant journaliste". "C’est pour cette raison qu’on enchaîne les piges et les CDD, ajoute-t-elle. On ne le dit peut-être pas assez, mais le métier de journaliste est un métier précaire."
"Il faut enchaîner les piges"
Alexandra Routhiau prévient : tous les journalistes ne gagnent pas autant que certains de leurs confrères connus du grand public, par exemple à la télévision ou dans certaines matinales de grandes antennes. "En télévision, une pige est rémunérée 150 euros bruts. Il faut donc en avoir beaucoup et avoir plusieurs employeurs." "La première question que l’on me pose lorsque je vais présenter ce petit livre dans les écoles de journalisme est ‘Doit-on vraiment s’inscrire à Pôle emploi ?’ Mais oui, inscrivez-vous à Pôle emploi ! Vous allez certes travailler, mais inscrivez-vous au cas où vous avez moins de piges durant un mois ou pas de CDD", poursuit-elle.
Être journaliste nécessite le plus souvent de travailler de nuit et même le week-end ou pendant les vacances. Un rythme parfois mal compris par les proches à qui Alexandra Routhiau destine également ce livre. "Nous sommes parfois pris dans une actualité ou un événement et l’on ne pense qu’à nous. Pourtant, les proches sont aussi là pour nous. On essaie de les ménager."
Doit-on se montrer très disponible et accepter toutes les piges ? "C’est une bonne question. Il faut déjà toujours avoir son téléphone sur soi, conseille Alexandra Routhiau. Ensuite, si vous avez un événement prévu avec vos proches et que votre mois est suffisamment chargé, vous pouvez refuser cette pige car vous allez, de toute façon, avoir du travail par la suite et qu’il est important de passer du temps avec ses proches." "En revanche, prévient-elle, s’il s’agit d’un actualité très importante, ne refusez pas la pige et appelez même votre rédaction pour lui signaler que vous êtes disponible car ils auront, à un moment ou à un autre, besoin de vous."
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