Une Bridget Jones de banlieue, dure crise de la cinquantaine
Quand une Bridget Jones contemporaine s'appelle Véronique Poulemploi et vit en banlieue en tirant le diable par la queue avec deux enfants à charge on se dit qu'on est loin du mélo holywoodien. Véronique est au chômage et veut passer le cap de la cinquantaine en cochant toutes les cases d'une liste sans fin : trouver un boulot qui lui plaise, faire du sport, arrêter de fumer, soigner son langage, ses tenues et trouver un mec. Mais évidemment au désespoir de ses enfants elle fait tout de travers. L'amour sur Internet est une catastrophe, pour ce qui est du travail, elle prend ce qui passe et ce n'est pas brillant. Heureusement, les copines sont là.
Dit comme ça, on se croirait dans un roman de gare pour femme en dépression mais Véronique Poulain, avec son parler cash et son humour nous fait saisir quelque chose de l'époque qui est bien plus profond.
Le personnage à l'image de l'auteur, ne vit pas dans les beaux quartiers
Des femmes comme celle qui est décrite se reconnaîtront sûrement. Des mères célibataires que le marché du travail et celui de la sélection poussent très vite vers la sortie recoupe une réalité cruelle que véronique Poulain connait bien. Le récit commence comme un roman de plage, mais sous le sable, le pavé est dur. Du divan de la psy que Véronique a du mal à payer au canapé du salon où elle s’affale comme un personnage de Claire Brétecher, la condition féminine en 2016 n’est pas rose, loin de là.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.