Tout Giacometti
Présentées sur plus de 1000 m2 dans l’enceinte de l’ancien couvent des capucins, les œuvres rassemblées témoignent des différentes périodes créatives du sculpteur et de l’extraordinaire diversité de son travail. Si quelques-unes des pièces les plus connues d’Alberto Giacometti comme L’homme qui marche que l’on peut voir à la fin du parcours, Le nez ou encore La boule suspendue qui lui valut d’être adoubé par les surréalistes, sont exposées, cette rétrospective met en lumière des œuvres plus rares ou moins connues.
La parenthèse de l’occupation
La guerre pousse Alberto Giacometti à quitter la France et son atelier du XIVe arrondissement de Paris. Réfugié en Suisse il réalise alors des sculptures minuscules, certaines ne font pas plus de trois centimètres, dans une chambre d’hôtel de Genève transformée en atelier. Ce travail entamé dès la fin des années trente, traduit chez l’artiste une crise de la représentation. Pour Giacometti, la réduction du format restitue l’expérience vécue de la vue d’une figure se tenant au loin.
Au-delà de la sculpture
Si la sculpture occupe évidemment une place centrale dans l’exposition, on y découvre aussi les dessins et les peintures de Giacometti dans lesquels transparaît son obsession de la mort. L’artiste dessine ainsi l’écrivain Michel Leiris alité après une tentative de suicide. Bien que vivant, il le représente comme étendu sur son lit de mort. Les peintures noires réalisées dans les années cinquante sont tout aussi troublantes et fascinantes. Pour cette série de portraits rarement exposée, Alberto Giacometti n’utilise que le noir et le gris.Un travail quasiment monochrome d’où émergent des figures entre disparition et apparition.
La rétrospective Giacometti est présentée aux Capucins de Landerneau près de Brest jusqu’au 25 octobre.
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