"Seul sur Mars" : bidouille et débrouille sur la planète rouge
Avec "Seul sur Mars", Ridley Scott mise sur le réalisme et la comédie. Il livre de la science-fiction "de proximité" en quelque sorte. Il faut dire que le film, d'une part, est adapté du roman à succès de Peter Weir qui était déjà très documenté, et que Ridley Scott lui-même a pris conseil auprès de scientifiques de la NASA pour filmer cette histoire de survie : Matt Damon, laissé pour mort par ses coéquipiers en pleine tempête, et qui va se réveiller bien seul sur cette planète hostile, seul mais armé de son ingéniosité, et d'un vrai sens de la débrouille et de la bidouille.
Matt Damon dans ce film, c'est un peu MacGyver sur la planète rouge : du ruban adhésif pour retaper son scaphandre, de l'engrais on ne peut plus naturel pour cultiver des pommes de terre, des cartons façon cinéma muet pour communiquer et voilà ce qui fait le charme de ce film: ce mélange de réalisme et de jeu, puisé à la fois dans les dernières découvertes de la NASA et le manuel des castors juniors, et agrémenté d'un humour bienvenu, l'humour décalé et pince sans rire du personnage principal. Et même si, parfois, cette volonté de défendre la légèreté, l'optimisme et la solidarité est un peu appuyée, le divertissement et le rire, l'emportent. C'est d'ailleurs cette tonalité originale qui a convaincu Ridley Scott de faire le film :
"Ce qui était intéressant selon moi c'était justement d'y mettre de l'humour, parce que l'humour est lié à la survie. Vous devez avoir le sens de l'humour pour survivre. J'aime la force de cette idée , et c'est sans doute pour cela que le film a eu du succès, parce que ce sens de la survie rend les gens très optimistes ".
Il faut ajouter en effet que "Seul sur Mars" est déjà aux Etats-Unis le plus gros succès de Ridley Scott depuis 14 ans, et "Hannibal", avec près de 145 millions de dollars de recettes récoltés depuis sa sortie il y a trois semaines.
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