Rencontres de la photo à Arles : Agnès Varda et Wim Wenders, entre photographie et cinéma
Il reste un peu plus d’un mois pour découvrir l’édition 2023 des Rencontres de la photo à Arles. Parmi les 35 expositions présentées cette année, plusieurs s’intéressent aux liens entre photo et cinéma, notamment celles consacrées à Wim Wenders et Agnès Varda.
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En 1954, Agnès Varda tourne son premier film, La Pointe Courte, avec Philippe Noiret et Sylvia Montfort. La Pointe Courte, c’est un quartier de pêcheurs de Sète, un quartier populaire qu’Agnès Varda commence à photographier en 1952. Car avant d’être réalisatrice, elle fut photographe. L’exposition présentée à Arles réunit ses images de la Pointe Courte, sur lesquelles elle s’est largement appuyée pour son film. Agnès Varda "disait elle-même qu'elle voulait mettre des mots dits à voix haute sur ses photos, rappelle Carole Sandrin, la commissaire de l’exposition. Et c'est ce qu'elle va entreprendre avec La Pointe Courte."
Autre exposition explorant le lien entre photo et cinéma : "Mes amis Polaroïd", ou quand Wim Wenders utilisait le polaroïd pour le tournage de son film L’ami américain, en 1977. "Je l'avais sur moi tout le temps, comme aujourd'hui, j'ai mon portable, dit Wim Wenders. J'ai fait les photos de repérage avec, comme ça le soir même, je pouvais les mettre sur le mur du bureau et indiquer où je voulais tourner. J'ai photographié les répétitions avec mes acteurs, j'ai photographié entre les plans... Il y avait un procédé de photographie qui était incorporé dans le travail, d'une manière qu'on a complètement oubliée aujourd'hui."
L’exposition confronte les Polaroïd de Wim Wenders et des extraits du film. Dans l’un d’eux, on voit Dennis Hopper se photographier avec un appareil photo instantané… L’invention du selfie au cinéma.
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