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Louis Stettner, photographe poète

A Paris, le Centre Pompidou consacre une rétrospective au photographe américain Louis Stettner.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Affiche de la rétrospective consacrée au photographe Louis Stettner, juin 2016 © Centre Pompidou)

A 93 ans, Louis Stettner est un des derniers photographes encore en activité à avoir traversé le XXe siècle. Proche de Brassaï et d’Edouard Boubat, il fait partie de ce courant de la photographie humaniste né en France dans les années trente. Cette rétrospective réunit une centaine d’images dont Louis Stettner a fait donation au Centre Pompidou.

  (Rue Bézout et Avenue du Général Leclerc, Paris, France 1947-1951 © Centre Pompidou/Dist. RMN-GP © Louis Stettner)

Des séries thématiques

L’exposition présente notamment deux séries sur Paris. La première réalisée en 1946, au sortir de la guerre dévoile un Paris étonnant aux rues vides, sans voitures que Louis Stettner photographie au petit matin. La deuxième rassemble quelques-unes de ses photos les plus connues, là encore prises dans la capitale entre 1947 et 1951. On y trouve notamment "Aubervilliers ", une photo qui a fait le tour du monde.

  (Aubervilliers, France, 1947 © Centre Pompidou/Dist. RMN-GP ©Louis Stettner)

Une maquette de livre retrouvée au fond d’un carton

La grande découverte de cette exposition, c’est le projet de livre que Louis Stettner abandonna à la fin des années cinquante, faute d’éditeur. La maquette qui se trouvait au fond d’un carton a été exhumée à l’occasion de cette rétrospective. En 1956, le photographe part à Ibiza où il rencontre deux pêcheurs, Pepe et Tony.  Il décide de les accompagner en mer et de raconter les deux jours passés à leur côté dans un livre, refusé à l’époque par un éditeur américain.

  (Brooklyn Promenade, New York, États-Unis 1954 © ©Centre Pompidou/Dist. RMN-GP © Louis Stettner)

De Paris à New-York

L’exposition nous conduit aussi dans le métro de New-York, un des lieux de travail préférés du photographe et dans les rues de la ville. Louis Stettner y guette le moment où ceux qu’il photographie se détendent, s’abandonnent. Il est fasciné par ce relâchement des corps qui dit-il permet à l’âme de transparaître plus.

Louis Stettner, Ici – Ailleurs, à Paris, à la galerie de photographies du Centre Pompidou jusqu’au 12 septembre.

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