Jake Bugg, un retour franchement désarçonnant
Avec Jake Bugg, le changement est brutal, radical même. Pourtant à 18 ans, le jeune homme sorti tout droit de Nottingham représentait l'espoir de la pop anglaise, un auteur-compositeur écrivant des tubes taillés pour les foules mais aussi des chansons délicates, mâtinées de folk et de country dont il reste quelques morceaux dans ce troisième album.
Mais à 22 ans, Jake Bugg, le sourire toujours aussi rare, a choisi : sur On My One , il a décidé de tout faire tout seul, ignorant les avertissements de son entourage, maison de disques y compris, et le résultat est pour le moins déroutant. Le hip-hop et le r'n'b voisinent sur cet album dont on ne comprend pas trop la direction.
Attention, ce n'est pas forcément mal fait, mais disons qu'on s'y perd. Jake Bugg, lui, n'est pas du genre à ne pas assumer : "Vous savez, être tout seul en studio m’a donné la liberté d’essayer des choses que je n’avais jamais faites, d’expérimenter des sons parce qu'en général quand vous êtes en studio, vous avez un producteur et il a toujours une idée de ce qu’il veut ".
Le talent de Jake Bugg est toujours là, c'est certain, il maîtrise l'écriture et sa voix est toujours aussi reconnaissable. Mais, simplement, à ne pas vouloir choisir entre faire un album pour ses fans, ou emprunter une voie totalement différente, il a fini par faire un disque hybride, hésitant et désarçonnant.
On My One, Jake Bugg (Mercury). Album disponible.
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