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Hommage à Brassaï à l'Hôtel de Ville à Paris

La ville de Paris rend un hommage émouvant à Brassaï, cet artiste français d'origine hongroise, un touche-à-tout aussi bien sculpteur que dessinateur et écrivain. Cet homme a consacré une grande partie de sa vie à photographier la ville Lumière, pour laquelle il nourrissait une immense passion.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le visiteur ne pourra pas s'y tromper. L'événement a été
baptisé Brassaï, pour l'amour de Paris Un amour né en 1903, l'année où il s'installe à
Paris avec sa famille, celui qui s'appelle encore Gyulia Halasz n'a encore que quatre ans, mais pour lui c'est déjà le coup de foudre. Il restera un an seulement,
et ne reviendra pas avant 1924.

A cette époque il n'est pas photographe, il sort de la
guerre, puis des Beaux-arts à Berlin, a fait un peu de journalisme et surtout ne
parle pas un mot de français. Mais qu'à cela ne tienne, Brassaï a la curiosité
et le talent inné pour lui et il se lance dans l'aventure tout seul.

A contre-courant

Très vite, il est à contre-courant. Plutôt que de travailler
de jour, il travaille la nuit, plutôt que de lever les yeux sur les monuments
de Paris, il choisit de regarder à ses pieds, les trottoirs, les caniveaux,
l'agencement des pavés et les sinuosités des trottoirs, en jouant avec les éléments
naturels, la pluie, la brume, le tout presque sans artifice.

Cette réalité donnera lieu au recueil Paris de nuit publié en 1932. Un premier succès pour Brassaï le photographe qui par
la suite se consacre un peu plus aux Parisiens, c'est la série des clichés dans
les bistros, mais aussi aux quartiers plus reculés de la capitale, fréquentés
par les voyous et les prostituées et toujours avec un regard bienveillant.

L'apothéose

La fin des années 50 est l'apothéose pour Brassaï. L'aboutissement
d'un travail de plusieurs décennies. Il a en effet passé une grande partie de
sa vie le nez collé aux murs de Paris, fasciné par les centaines de motifs
laissés là au fil du temps par des passants, puis creusés ou complétés par
d'autres. Un travail qui lui vaudra plusieurs expositions sur les graffiti, au
Moma à New York.

Des rencontres

Brassaï est indissociable de ses rencontres, notamment Dali,
Giacometti et bien sûr Picasso qu'il rencontre en 1943. L'artiste va lui ouvrir les
portes de son atelier, lui permettant de tout photographier. Une véritable
amitié va naître entre ses deux hommes facétieux. Ensemble ils vont aussi
découvrir le cirque, et puis en grands amoureux des femmes, les Folies
Bergères. Cela débouchera sur une série de clichés des girls en coulisses et sur
des nus magnifiques dont certains sont visibles à l'Hôtel de Ville de Paris.

Brassaï, pour l'amour de Paris , une exposition
gratuite, à découvrir jusqu'au 8 mars 2014.

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