Don Quichotte à l’assaut de Grignan
Il faut du courage pour monter Don Quichotte, roman de 1.500 pages qui fascine autant qu’il effraie. "C’est une oeuvre qui est un peu comme Macbeth frappée de malédictions" selon Jérémie Le Louët qui rappelle qu’Orson Welles n’a jamais pu terminer son film et que Terry Gillian a dû renoncer à son projet, les catastrophes s’enchainant sur le tournage.
Une pièce ancrée dans le présent
Cette adaptation multiplie les allers-retours entre les aventures de Don Quichotte et celles d’une troupe de comédiens en pleine création de l’œuvre de Cervantès. Après un début bien long et bien bavard, le spectacle alterne les moments de folie dans lesquels Jérémie Le Louët et ses camarades déploient une formidable énergie et les moments de grâce lors des apparitions de Dulcinée, fantasme et idéal féminin de Don Quichotte, incarnée par Dominique Massat, qui domine le spectacle de sa présence.
Don Quichotte héros burlesque ?
Devant la façade renaissance du château de Grignan, Don Quichotte le chevalier errant, défenseur des opprimés, emporté par ses visions se déplace sur un cheval à roulettes. L’âne de Sancho Panza est lui aussi sur roulettes. Le burlesque n’est jamais loin mais pour Jérémie Le Louët, le héros de Cervantès, est plus complexe qu’il ne le parait : "Don Quichotte est pur, courageux. Pour moi, il n’est pas vraiment fou. C’est quelqu’un qui cherche à croire, qui veut se racheter de sa vie paresseuse et qui se dit qu’il n’est pas trop tard pour devenir un héros" .
Don Quichotte jusqu’au 20 août aux Fêtes Nocturnes de Grignan et à partir du 8 septembre à Paris au Théâtre 13
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