Cet article date de plus de deux ans.

Culture d'été. Dans l'écrin de l'abbaye royale de Fontevraud, un nouveau musée d'art moderne

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Un nouveau musée d'art moderne ouvre ses portes au sein de l'abbaye royale de Fontevraud, l'occasion de découvrir ce haut lieu d'histoire.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le cloître de l'Abbaye Royale de Fontevraud. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Avant l’ouverture du musée d'art moderne, on venait à l'abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire) pour le patrimoine et l’histoire. "Cette abbaye est le plus vaste ensemble monastique d'Europe, explique Martin Morillon, directeur de l’abbaye royale de Fontevraud. C'est 13 hectares, 55 000 m² construit mais c'est surtout la nécropole des Plantagenêts, on y trouve le gisant d'Aliénor, d'Henri de Plantagenêt, de Richard Cœur de Lion et d'Isabelle d'Angoulême, la femme de Jean sans Terre, c'est une véritable nécropole mise en scène dans l'église abbatiale à Fontevraud."

Une collection marquée par l'éclectisme

C’est dans la Fannerie, les anciennes écuries des mères abbesses à l’entrée de l’abbaye, qu’est installé le musée d’art moderne. On y découvre la collection de Martine et Léon Cligman. En 2018 et 2019, le couple a fait don de plus de 800 œuvres à l’Etat et à la région des Pays de la Loire. Dominique Gagneux dirige ce nouveau musée : "c'est une collection très variée de la fin du XIXe siècle à la fin de la première moitié du XXe siècle. Une collection d'art moderne complétée d'un grand nombre d'objets de tous horizons, de tous continents, de toutes les époques comme des objets antiques, extra-occidentaux qui dialoguent avec les œuvres occidentales."

"Inondation à Ivry", un tableau de Maurice de Vlaminck et deux terres cuites mexicaines des IVe et Ve siècles.  (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Un dialogue qui s’installe dès la première salle où un bronze de Germaine Richier, La vierge folle, côtoie un masque funéraire du Pérou. Dans la deuxième salle, on trouve le premier tableau acheté par le couple en 1957, une peinture d’Henri de Toulouse-Lautrec.

Les Cligman ont collectionné ce qu’ils aimaient, s’autorisant des coups de cœur pour certains artistes auxquels des salles entières sont consacrées. "Nous avons estampillé ces salles 'passions du collectionneur' pour montrer que nous pouvons avoir aussi des engouements et qu'on va acheter parce qu'on aime", témoigne Dominique Gagneux.

On aime André Derain, Georges Kars, des artistes de l'École de Paris, Germaine Richier.

Dominique Gagneux

Autre coup de cœur du couple Cligman, les verreries de Maurice Marinot. Au fil du parcours, le regard se pose sur des œuvres d’Edgar Degas, Robert Delaunay, Maurice de Vlaminck, Maurice Denis ou du sculpteur César. Le musée qui offre au visiteur une grande proximité avec les œuvres, possède aussi une salle d’art graphique, où sont présentés par rotation les quelques 250 dessins de la collection. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.