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Mark Zuckerberg

Véritable géant des réseaux sociaux, Facebook revendique désormais plus de 1,5 milliard d’utilisateurs actifs dans le monde, et continue à grandir chaque jour, mais le grand public connait mal celui qui est à l’origine de cette success story.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (Mark Zuckerberg à la conférence des développeurs de Facebook, en avril 2016 © Eric Risberg/AP/SIPA)

 De Mark Zuckerberg, nous avons surtout l’image de ce jeune homme mal sorti de l’adolescence, arrogant et sûr de lui, brillant mais asocial, bref, ce que le cinéma nous a montré dans le film The Social Network de David Fincher. Un portrait au vitriol, certainement vrai par de nombreux aspects, mais qui ne doit pas nous faire oublier le véritable parcours de Zuckerberg.

Né en 1984 dans l’etat de New York, il se fait remarquer dès le lycée pour ses grandes capacités en sciences, mais également dans des domaines plus littéraires comme le grec ancien, dont il est féru. Cependant, sa vraie passion reste l’informatique en général, et la programmation en particulier, domaine dans lequel il est considéré comme un petit génie et un talent déjà accompli lorsqu’il intègre l’université de Harvard en ayant déjà derrière lui la création de plusieurs programmes très appréciés. C’est là, en 2003, qu’il va mettre au point son premier "exploit" : la création d’un site baptisé Facemash où les internautes sont invités à comparer des photos d’élèves et déterminer lequel est le plus attirant. Enorme succès sur le campus, au point de faire s’écrouler les serveurs de l’université, qui goûte assez peu à la plaisanterie.

Sur les cendres de cette blague potache d’un goût discutable, Zuckerberg commence à imaginer, avec quelques autres élèves, ce qui deviendra Facebook. Un réseau social d’abord réservé aux étudiants, qui peuvent s’y retrouver et échanger entre eux. Six jours après la mise en ligne de la première version, trois autres élèves lui reprocheront de leur avoir volé l’idée. Une accusation qui se règlera entre avocats, avec un accord financier conséquent. Zuckerberg, de son côté, poursuit le développement de Facebook, aidé entre temps par Sean Parker, connu pour le site de téléchargment illégal Napster, puis par des investisseurs de plus en plus intéressés par le succès potentiel de ce qui, de fait, s’est imposé comme la grande révolution socio-technologique de ces dix dernières années.

Zuckerberg pour sa part fait tout ce qu’il peut pour tenter de casser sa réputation de petit génie cynique du web moderne. Devenu immensément riche grâce à Facebook, il fait grand cas de ses activités philanthropiques, mettant un point d’honneur à apporter internet dans les zones du monde qui en sont privées, tout en n’oubliant pas au passage de placer son tentaculaire réseau social dans l’équation. Récemment, la venue au monde de son premier enfant l’a poussé à prendre la décision de transférer progressivement ses parts de Facebook vers la fondation qu’il a lancé avec son épouse. Un geste très critiqué a cause de la structure juridique de cette entreprise, qui n’est pas à but non lucratif. La reconquête d’image de Zuckerberg est loin d’être terminée...

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