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Un an après le crash de l'avion d'Air Algérie

24 juillet 2014. 32 minutes après le décollage, le vol AH 5017 d'Air Algérie, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s'écrase dans le nord du Mali. Les 116 passagers et membres d'équipage sont tués. Parmi les victimes, 54 Français, dont le mari de Sandrine Tricot.
Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Sandrine Tricot, présidente de l'association "AH 5017 : Ensemble" © Sébastien Baer / RF)

Quelques jours après le crash, Sandrine Tricot prend la tête de l'association "AH 5017 : Ensemble", qui regroupe les familles des victimes françaises. "On sait que l'enquête va être longue puisqu'elle va mettre au minimum une année. Bien sûr qu'on attend des réponses. L'association reste déterminée et se mobilisera jusqu'au bout pour savoir ce qui s'est passé ce jour-là ".

 

Enquête longue

 

Après l'accident, 1.000 prélèvements d'ADN ont été effectués pour identifier les victimes. Les deux boîtes noires ont été récupérées et confiées au BEA, le Bureau d'enquêtes et analyses. Selon les premiers éléments, l'équipage n'aurait pas activé le système d'antigivre des moteurs. Après le crash, deux enquêtes ont aussi été ouvertes. Elles révèlent une succession d'erreurs et d'incompétence. "Nous savons que les pilotes étaient fatigués, que la charge de travail était très lourde et qu'avant le départ, il y avait eu des changements de plan de trajectoire. Il y a aussi eu des soucis de communication entre l'équipage espagnol et les professionnels burkinabés qui parlaient en français ".

 

Identification des corps

 

Sur les 116 passagers, 115 ont pu être identifiés. "Seul un passager algérien n'a pu être identifié de manière formelle " regrette Sandrine Tricot, qui explique que les familles vivent au quotidien avec ce drame. "Depuis 11 mois, il y a eu la restitution des corps, il y a eu le voyage sur le site. On est en train de gérer les restes post-mortem non identifiables. Tout ça s'étale dans le temps. C'est difficile de faire un processus de deuil alors que régulièrement des éléments rappellent l'accident " explique Sandrine Tricot, qui s'est rendue en avril sur les lieux du crash.

 

Les familles attendent maintenant la fin de la construction de la stèle commémorative, à Ouagadougou. Vendredi, pour le premier anniversaire de la catastrophe, une trentaine de familles se rendra au Burkina Faso. Le rapport final du bureau d'enquêtes et d'analyses est attendu au mois de décembre, 17 mois après le crash.

 

 

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