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Ils ont fait l'actu. Andréa Kotarac, passé de la France insoumise au soutien du Rassemblement national

Pour son dernier numéro de l'été consacré aux grands événements de l'année, Sébastien Baer revient sur la soudaine décision d'Andréa Kotarac, le 14 mai 2019, figure de proue de la France insoumise, de quitter le parti de Jean-Luc Mélenchon pour venir soutenir le Rassemblement national et Marine Le Pen.

Article rédigé par franceinfo, Sébastien Baer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Andréa Kotarac, transfuge La France insoumise au Rassemblement national.    (SEBASTIEN BAER / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les réactions après le départ d'Andréa Kotarac de la France Insoumise ne se font pas attendre. Jean-Luc Mélenchon dénonce un coup monté de fin de campagne quand Adrien Quattenens – numéro 2 du mouvement – parle de trahison politique. 10 jours plus tard, Andréa Kotarac apparaît sur scène lors du dernier meeting de campagne de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont.

Quatre mois après les élections européennes, quatre mois après son ralliement au Rassemblement national, le jeune élu est plutôt soulagé car il ne s'attendait pas à recevoir autant de soutien. "Je pensais être tout seul et j'ai eu beaucoup de contacts d'Insoumis et de militants qui partageaient clairement mon constat tout en se posant la question du Rassemblement national" affirme Kotarac qui bat en brèche toutes les accusations de racisme qui visent le parti de Marine Le Pen.

Moi, je choisis mes convictions

Andréa Kotarac

à franceinfo

Ce passage de LFI au RN n'était-il pas la seule occasion pour Kotarac de s'offrir un peu de notoriété ? "Non, vous savez beaucoup de sondages me désignaient comme tête de liste aux élections régionales, et Jean-Luc Mélenchon qui disait que j'incarnais la ligne républicaine de LFI. En fait, il fallait surtout sortir de mon confort, sortir du confort des élus comme j'en ai croisés à la région. Ils sont là depuis 30 ans et vous disent que vous avez raison, qu'il faut voter contre telle ou telle chose... et finalement ils votent pour car ils veulent être réélus derrière, c'est-à-dire que c'est un travail purement alimentaire. Moi je choisis mes convictions".

Andréa Kotarac n'est pas étonné de la réaction véhémente de Jean-Luc Mélenchon quand il a appris son départ de LFI, "C'est normal, c'est un chef de parti donc il faut qu'il tape fort sur quelqu'un qui fait un acte fort pour pas qu'il y en ait d'autres".

Il y a quelques semaines, Andréa Kotarac qui avait été élu sous l'étiquette de la France insoumise a démissionné de son mandat à la région Auvergne-Rhône Alpes. S'il ne délaisse pas pour autant la politique, le désormais ex-conseiller régional entend maintenant se consacrer à ses études d'avocat.

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