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Il était une fois en Amérique : 2008, Obama tend un miroir flatteur à l'Amérique

Alors que l'élection présidentielle se profile aux Etats-Unis, retour pendant tout l'été sur des épisodes marquants de l'histoire politique américaine.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le candidat démocrate Barack Obama lors de son discours à Philadelphie le 18 mars 2008 (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Le 13 mars 2008, ABC News diffuse des extraits de sermons enflammés du révérend Wright, prononcé en 2003 en référence au 11 septembre 2001. "Dieu maudisse l'Amérique !" rugit-il entre autres... Un sermon de ce même révérend a inspiré le titre d’un livre d’Obama, il a marié Barack et Michelle et baptisé leurs filles. Il n’en fallait pas plus pour attribuer à Obama lui-même les propos prononcés par son pasteur.

Voilà un angle d’attaque contre celui qui fait la course en tête dans la primaire démocrate. Hillary Clinton ne se prive pas de l’attaquer : "On ne choisit pas sa famille, on choisit son Eglise", dit-elle.

Affronter la question de la race

Obama anti-américain, l’attaque est suffisamment dangereuse pour susciter une réponse rapide. Obama doit absolument se reconnecter à l’histoire américaine. Cinq jours plus tard, le 18 mars, il décide d’affronter directement la question de la race, qu’il avait jusque-là pris soin d’éviter, dans son désormais célèbre discours de Philadelphie, "A More Perfect Union", discours qu’Obama a écrit quasiment intégralement lui- même. Il y a l’ardente volonté de se présenter comme l’expression même de l’Amérique, d’en être le miroir : "Je suis le fils d'un Kenyan noir et d'une blanche du Kansas (...) Tant que je vivrai, je n'oublierai jamais que mon histoire n'était possible que dans ce pays."

Élisez-moi, dit-il en substance, et vous allez vous prouver, ainsi qu’au monde entier, que le rêve américain n’est pas mort. Un coup de génie qui mènera Obama à la Maison Blanche six mois plus tard. 

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