Un retour percutant
AVEC D'ABORD un retour percutant dans la presse : celui de Lionel Jospin...
Les rentrées politiques sont toujours marquées par les livres des politiques, ça donne un peu le "la"...
Mais cette fois c'est plutôt une fausse note, dans la partition compliquée que jouent les socialistes depuis la défaite à la présidentielle avec un retour en forme de règlement de comptes : Jospin flingue Royal : c'est la Une de Libération... Si on parlait rugby, et Lionel Jospin est un connaisseur, on dirait que c'est un vilain placage...
Libération s'est procuré le livre de l'ancien Premier ministre 8 jours avant sa sortie en librairie : Jospin revient et il n'est pas content dit Libé... il règle même à la mitrailleuse lourde ses comptes avec Ségolène Royal dans ce livre dont le titre dit tout, L'impasse...
C'est le ton et les mots employés qui choquent, dit encore Libération, une succession d'attaques au vitriol où percent la colère, la frustration et l'aigreur...
Petit florilège de ces 88 pages dans Libération : Ségolène Royal n'a pas les qualités humaines ni les capacités politiques pour incarner l'avenir du PS et pour être à nouveau candidate à la présidentielle.
Elle a été la candidate la moins capable de gagner, une illusion, une figure seconde de la vie politique, une démagogue surfant sur des thèmes qui appartiennent d'habitude à l'exrême-droite, comme son discours anti-élus et anti-élites, une candidate qui a montré depuis longtemps son manque de talent pour le débat d'idées, incapable de faire connaître des positions claires sur les grands problèmes du pays et ceux du monde... Voilà tout y est...
Dernier coup de griffe relevé par Libération, et on y verra peut-être la vraie faute de Ségolène Royal, elle ne s'est pas assez appuyée sur les succès des années Jospin, quand il était à Matignon à l'époque de la gauche plurielle...
UN COUP D'OEIL AUSSI sur la presse d'outre-Manche ?
Avec la une de l'Independent à Londres : il propose un voyage dans la mort de l'histoire... Un reportage en Irak où le riche héritage historique du berceau de l'humanité a été presque entièrement détruit par la guerre. C'est dit l'Independent l'un des symboles les plus honteux d'une occupation militaire désastreuse, où même les murs de l'antique et légendaire cité d'Ur sont en train de se fissurer sous les coups de boutoir des mouvements de troupes...
RETOUR EN FRANCE avec aussi dans Libération un gros plan sur la nouvelle Cité de l'Architecture et du patrimoine...
Archilabyrinthique titre Libération, une oeuvre de longue haleine, il aura fallu 13 ans pour enfin monter les marches de la Cité qui s'installe au Palais de Chaillot, inauguration aujourd'hui par Nicolas Sarkozy, l'ouverture au public ce sera mercredi, et demain mardi France Info sera en direct de la Cité de l'Architecture dès 7 heures du matin avec le studio de France Info, nos présentateurs, nos chroniqueurs et nos nombreux invités sur place... Les auditeurs sont invités eux aussi pour cette journée spéciale, les places sont à prendre dans le grand hall de la Maison de la radio. Les concepteurs de la Cité de l'architecture veulent réconcilier le grand public et les spécialistes.
Au total 22 000 mètres carrés d'exposition permanente... Moulages, maquettes et fresques pour remonter le temps jusqu'au Moyen-Age.
AVEC AUSSI dans presse la victoire qui rassure...
La large victoire du XV de France hier soir.
On a retrouvé les bleus dans le Parisien, Mission accomplie dans le Figaro, Plein de bons points pour l'Equipe, mais pour Jacques Camus dans la République du Centre, ce qu'on retiendra de la victoire sur la très modeste Namibie, c'est la revanche du rugby-cassoulet sur le rugby militarisé prôné par Bernard Laporte.
Après la déconvenue argentine, les équipiers d'Ibanez avaient obtenu des "bons de sortie" il y a une huitaine pour échapper à leur enfermement préparatoire. Rendez-vous compte dit la République du Centre, ils ont même mangé du foie gras. On ne leur a pas davantage infligé, dans les heures précédant la rencontre, la lecture angoissante de la lettre du jeune résistant Guy Môquet.
Au fond, Bernard Laporte, empêtré dans le mélange des genres et ses nouvelles allégeances politiques, a dû admettre que le rugby était d'abord un sport. Et non un jeu d'argent. C'est la conclusion de la République du Centre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.