Cet article date de plus de treize ans.

Quand la coca remplace les pesos

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

AVEC D'ABORD DANS LE FIGARO UN GRAND REPORTAGE sur la vie surréaliste des paysans colombiens, au coeur de la production de coca...

En Colombie, la culture illicite de la coca est le pilier d'une économie parallèle dont tout le monde profite, les paramilitaires, la guérilla et les paysans...
Ca, ce n'est pas nouveau mais on atteint des sommets de surréalisme : ce grand reportage de Roméo Langlois et Pascale Mariani nous plonge dans un univers hallucinant où la coca remplace les pesos... Explication : dans les zones concernées, quand l'argent manque, et il manque souvent, on fait ses courses en payant directement avec la pasta, des pains de cocaïne brute.
Pour des milliers de paysans, c'est l'unique richesse.
Le Figaro raconte cette incroyable scène de la vie quotidienne, dans une bourgade perdue du sud-ouest de la Colombie... dans les commerces, on calcule les prix en grammes de pasta... 1700 pesos, 60 centimes d'euros le gramme... pour ce prix, un commerçant propose quelques sachets de riz, le client complète ses courses, total 48 000 pesos, 17 euros, payés en pâte de cocaïne, 48 000 pesos, c'est 28 grammes annonce le vendeur... le client paye avec trois cailloux de pasta et quelque grammes en plus pour faire le compte...

Pour les cultivateurs et les journaliers, c'est comme pour les chercheurs d'or à l'époque de la ruée vers l'or, la journée finie, ils vont dépenser leurs pépites de cocaïne brute dans l'équivalent local du saloon, 2 grammes pour une bière, 40 grammes la bouteille de whisky précise encore le Figaro.
Il ne manque rien au décor, pas même la prostituée locale : pour monter avec elle, elle précise que c'est 30 grammes de cocaïne brute...
Plus largement le reportage du Figaro raconte le quotidien de tous ces paysans pauvres, pris en tenaille entre les paramilitaires, la guérilla et les opérations anti-drogue... Moins on en sait mieux on se porte, commente un intermédiaire, les corps mutilés qu'on retrouve régulièrement sont là pour le rappeler.
Malgré la guerre anti-drogue financée par les Américains, la Colombie continuerait de produire au moins 700 tonnes de cocaïne par an.

EGALEMENT A LA UNE LE RUGBY...

Les Bleus voient l'avenir en black dans l'Indépendant Catalan... Les Bleus condamnés aux Blacks dans Libé... Ils sont au pied de la montagne noire dans le Parisien, ils ont rendez-vous avec l'ogre néo-zélandais pour le Figaro... Ca va faire mal résume Matin Plus, et même si Noir, c'est Noir, il reste l'espoir dit La Montagne. De l'espoir, ce que France Soir traduit d'un jeu de mots, Maintenant Y Haka...
La République du Centre tire les leçons du week-end : les Français vont jouer leur qualification pas chez eux mais à Cardiff... Jamais dit Jacques Camus le pays organisateur d'une Coupe du monde n'avait connu pareille humiliation. Un bog monumental dans une programmation trop bien réglée, la revanche de la glorieuse incertitude du sport sur les combines de l'organisation. Allez Vivement samedi comme dit l'Equipe.

ENFIN UN APPEL A L'AIDE DANS LA PRESSE MAGAZINE...

Le trimestriel Chorus, la bible de la chanson francophone, pour les fans comme pour beaucoup de professionnels, est en danger... Chorus, qui paraît le premier jour de chaque saison, a souvent joué un rôle de dénicheur de talents. Il lui manquerait 2000 abonnés ou une dizaine de pages de publicité seulement pour équilibrer ses comptes...
Parmi les artistes qui ont déjà apporté leur soutien, Jean-Jacques Goldman, Antoine, ou encore Jane Birkin. En attendant de trouver une solution, le dernier numéro paru fin septembre propose un dossier sur Barbara mais sur une pagination réduite. Selon les responsables du magazine, un numéro qui sera le dernier s'il n'y a pas de sursaut des lecteurs ou des annonceurs... Le sort de Chorus est entre leurs mains.

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