Benazir assassinée, l'immigration, et la générosité de Vanessa
A la une : le Pakistan et le monde sous le choc après l'assassinat de Benazir Bhutto...
Et quand les unes sont les mêmes, pour l'essentiel, dans toute la presse française et internationale, c'est que l'événement est considérable : pour l'International Herald Tribune, l'assassinat de Benazir Bhutto menace le Pakistan du chaos politique... même chose pour le Times... Pour le Guardian, Bénazir Bhutto assassinée, c'est aussi l'administration Bush face à l'un de ses pires cauchemars : des émeutes dans les rues d'une puissance nucléaire musulmanne, pour Washington dit le Guardian, l'énormité de ce qui s'est passé hier est presque incalculable.
Pour le Washington Post et le New York Times, l'assassinat de Bhutto sème chagrin, chaos et désarroi... Mais le Washington Post souligne aussi que Benazir Bhutto était un personnage à la fois charismatique et controversé.
En France, à la une du Figaro, "le martyre de Benazir Bhutto", avec une grande photo de l'ancien Premier ministre du Pakistan, Benazir Bhutto, madone de la démocratie et des libertés aux paroles de tigresse, le Pakistan dans l'inconnu dit encore le Figaro, "Mort d'un symbole" à la une de Libération et du Parisien-Aujourd'hui en France, pour la Croix, Benazir Bhutto victime de la haine, pour l'Humanité, Crime contre le Pakistan, c'est la une aussi de la presse économique, Sa mort relance la menace terroriste pour la Tribune, son assassinat frappe une région stratégique pour les Echos.
La presse régionale elle aussi se fait largement l'écho de l'événement : rarement nouvelle se sera répandue, justifiant à ce point l'image de la traînée de poudre dit Nord-Eclair... Benazir, c'est l'icône assassinée pour le Dauphiné libéré, pour Ouest France, "un drame national pour le Pakistan, un défi pour le monde", pour la Charente libre, c'est le feu dans un baril de poudre atomique, et c'est bien pour ça aussi que le sort du Pakistan concerne le monde entier rappelle la Montagne, le Pakistan charnière nucléaire en proie au terrorisme et au chaos politique.
Egalement dans la presse ce matin Jean-Christophe, les nouvelles règles de l'immigration...
C'est le top départ de l'immigration économique selon Les Echos qui se sont procurés la circulaire envoyée aux préfets : elle les autorise à délivrer des autorisations de travail aux étrangers occupant des emplois dans des secteurs rencontrant des difficultés de recrutement. Selon leur origine, les uns et les autres ne sont pas logés à la même enseigne rappellent les Echos : Les Algériens et les Tunisiens sont largement exclus du dispositif, alors que les ressortissants des nouveaux pays de l'Union européenne ont accès à une liste de 150 professions, les autres doivent se contenter d'une trentaine de métiers hautement qualifiés.
Toujours au chapitre de l'immigration, avant la fin de l'année, on met le turbo sur les expulsions annonce le Parisien qui publie un courrier de la préfecture de Loire-Atlantique à destination des policiers du département.
Un courrier qui leur rappelle la froide logique des chiffres : les quotas d'expulsés ne sont pas atteints, il faut atteindre 210 départs effectifs d'ici la fin de l'année, avec des directives précises : pour dix départs effectifs, il faut trente interpellations. Une approche comptable qui fait gronder une partie de la base et des syndicalistes policiers selon le Parisien-Aujourd'hui en France.
Enfin la belle histoire du jour, elle est dans la Provence...
Avec l'histoire de Vanessa qui donne un rein et une nouvelle vie à son père raconte la Provence.
Cette jeune fille de 26 ans qui habite à Martigues a donné un rein à son père Thierry qui a 51 ans et qui souffre d'insuffisance rénale... Il attendait un greffon depuis trois ans. Il doit sortir de l'hôpital aujourd'hui. L'opération, réalisée au service de néphrologie de l'hôpital de la Conception, à Marseille, s'est bien passé. Si la greffe d'un rein est banale, c'est le don par un enfant à un parent est rare. Il n'y a eu que deux cas cette année. Depuis la loi de bioéthique d'août 2004, un comité d'experts doit se pencher sur les "donneurs vivants" pour autoriser l'opération, après concertation dans le cercle familial. Vanessa explique qu'elle a subi toute une série de tests, elle a vu un psychologue plusieurs fois ainsi qu’un comité d’experts, ell est même allée au tribunal de grande instance pour dire qu'elle le faisait bien de son plein gré. C’est vrai dit-elle qu'elle s'est posé beaucoup de questions. Elle en parlait avec sa mère, surtout pas avec son père. On lui a toujours dit jusqu'au bout qu'elle pouvait renoncer, mais il y a si peu de dons d’organes en France, dit-elle, qu'elle a choisi d'aller jusqu'au bout...
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