Un million, deux millions, trois millions de chômeurs..."Jamais"!
En 1992, Pierre Bérégovoy est le Premier ministre de François Mitterrand. Invité du Grand Jury RTL/Le Monde, il fait alors une promesse. Celle que jamais ne sera atteint le seuil des trois millions de chômeurs.
Toutefois, quelques mois plus tard à peine, juste après la victoire de la droite aux élections législatives, le tout nouveau Premier ministre, Édouard Balladur, alors que ses cartons n'ont pas fini d'être débalés, voit arriver une mauvaise nouvelle.
On confirme que le nombre de demandeurs d'emploi a dépassé la barre des trois millions.
Mais revenons un peu plus loin dans le passé. La France a découvert le chômage de masse au début des années 70, lors du premier choc pétrolier. Et depuis cette date, malgré quelques embellies, le chômage n'a jamais reculé de façon nette et durable.
Un million de chômeurs "complètement fantaisiste"
Et ce n'est pas faute de l'avoir promis à de nombreuses reprises. En 1975, déjà, le grand débat porte sur le premier million de chômeurs. La gauche et la droite se chamaillaient alors sur ce chiffre hautement symbolique, ce qui pousse le ministre du travail Durafour à prendre la parole, parlant d'un million de chômeurs comme un chiffre montrant "une grande mauvaise foi" complètement "fantaisiste".
Cependant au cours de l'année 1976, ce qui devait arriver arriva... La barre du million de chômeurs est franchie.
Même son de cloche pour le deuxième million de demandeurs d'emploi. Élu en 1981, François Mitterrand avait promis que ce chiffre ne serait jamais atteint. Mais pourtant, en septembre de la même année, son Premier ministre Pierre Mauroy s'exprime.
A la télévision, il confie jouer avec la limite des deux millions, promettant qu'elle n'est pas encore atteinte, et qu'elle ne le sera jamais. Mais ces belles paroles n'empêchent pas Christine Ockrent d'annoncer la mauvaise nouvelle à peine deux mois plus tard.
Un million, deux millions, trois millons...
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