Quand on réclamait plus de cabines téléphoniques...
Nous sommes ce matin en décembre 1965 et enfin à Paris, on peut téléphoner en province tout en étant dans la rue. Mais il faut faire un peu de pédagogie: faire le 16, puis surtout introduire les pièces de monnaie au bon moment.
Aussi innovantes soient-elles, les cabines téléphoniques ne sont pas assez nombreuses, notamment à Paris, surtout si l’on compare avec d’autres grandes capitales européennes. Certains de nos auditeurs se souviennent peut-être avoir vainement cherché une cabine publique !
Lors d’une émission de 1974 de France Culture intitulée "Deux cents minutes pour le téléphone", un auditeur pose la question. La réponse d'un directeur des PTT est savoureuse:
"Il ne faut pas croire que Paris c'est un désert du point de vue du téléphone public. Nous nous sommes lancés depuis quelques années sur un programme de développements des postes publics qui porte sur une cinquantaine de mille en cinq ans. C'est-à-dire qu'on passe pratiquement de zéro à rien... "
De zéro à rien, ça fait pas grande chose...!
Mais si les grandes villes françaises se couvrent de cabines téléphoniques dans les années 1970, avec elles, naît un nouveau problème auquel le secrétaire d’Etat aux Postes et Télécommunications, Norbert Ségard doit répondre: le vandalisme.
"Bon, tout d'abord, si on en détruit beaucoup, c'est que beaucoup ont été créées. D'autre part, nous avons fait des cabines beaucoup plus solides et surtout transparentes, c'est quelque chose qui va dans le sens de la sécurité des cabines. Mais vous ne pourrez pas empêcher des abrutis de détériorer ces cabines... "
Innovantes, de plus en plus nombreuses, vandalisées, les cabines téléphoniques ont longtemps fait partie de nos vies. Leur disparition programmée par la loi Macron d’ici au 1er janvier 2017 en fera, à l’image vespasiennes vertes, des objets du passé.
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