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Quand la France devint la 3ème puissance spatiale du monde (1965)

En novembre 1965, la France gaullienne envoie un satellite français à partir d'un lanceur français, devenant aux côtés de l'URSS et des Etats-Unis, la 3ème puissance spatiale du monde
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  ("Dans cette aventure des temps modernes, la France n'est pas restée à l'écart" extrait des Actualités françaises du 18 décembre 1963 © archives INA)

Retour en 1963. La France est sur le point d’intégrer un petit club très fermé : celui des puissances capables de mettre un satellite sur orbite.

Deux ans avant le premier lancement, les actualités font le point, avec fierté, sur cette perspective…

Le lance-satellite Diamant fera participer la France à la ronde autour de la terre

"Diamant", ce lanceur de satellites français s’inscrit dans un programme militaire, celui dit des "pierres précieuses" mis au point en 1959 et qui avait à l’origine pour but de réaliser des missiles porteurs de l'arme atomique française. "Diamant" a un objectif civil mais essentiel dans la politique d’indépendance et de grandeur nationale du général de Gaulle.

Et en novembre 1965, la France devient la troisième puissance spatiale du monde, aux côtés des Etats-Unis et de l’URSS.

A1, ce satellite, on l’apprendra plus tard, s’appelle "Astérix",  bien sûr, comme symbole de l’indépendance nationale, de la résistance du village gaulois dans un monde bipolaire. Le premier satellite lancé par Ariane en 1979 s’appellera Obélix !

Et cela nourrit la fierté nationale, en témoignent les trois timbres émis par les Postes et Télécommunications le 30 novembre 1965.

Parallèlement, sur le bout des pieds, la France participe à un premier programme européen, la fusée Europa, qui est un véritable fiasco avec six échecs pour les six derniers lancements. Le projet est finalement abandonné en 1972.

Mais la nécessité de réduire les coûts et la volonté de construire l’Europe poussent la France à abandonner le lanceur "Diamant" et à devenir leader, via le CNES, du projet qui aboutira au lanceur Ariane en 1979.

Et pour l’Europe, un exemple, pas si fréquent, de la mise en commun de l’excellence de l’un de ses membres. 

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