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Quand Jacques Chirac "invente" la motocrotte (1982)

A peine élu maire de Paris, Jacques Chirac n'a qu'une idée en tête, nettoyer sa ville et en premier lieu débarrasser les trottoirs des déjections canines.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Retour en 1977. Devant un feu de cheminée, à moitié allongé, Jacques Chirac qui vient d’être élu à la mairie de Paris, dévoile un point essentiel de son programme, il concerne la propreté de la ville et le maire a LA solution…

 

"Il existe actuellement des petits engins qui lavent les trottoirs car il faut de l'eau...Sans eau, on ne fait rien de propre.

La pollution canine, voilà un sujet sensible et essentiel pour la ville de Paris.

Mais il faudra cependant attendre plusieurs années et plusieurs tentatives, pour que les parisiens découvrent, sillonnant les rues, de curieux engins très utiles vous allez l’entendre, des engins que décrit également Jacques Chirac dans cette archive qui date d’avril 1982, c’est-à-dire au moment de leur mise en circulation:

Journaliste:  "Chaque année des dizaines de personnes se blessent, parfois gravement, en glissant sur les déjections de nos chers toutous.. ."
Jacques Chirac : "C'est une moto, équipée sur sa roue arrière d'un système spécial, qui par brossage très rapide et sans eau, permet de nettoyer les déjections canines. Dès que le pilote voit une déjection canine, il arrête sa moto de sorte que les brosses spéciales absorbent les déjections qui reviennent dans des sacs spéciaux et biodégradables..."

 

Les plus attentifs d’entre vous auront noté qu’en 1977, l’eau était nécessaire à la propreté, mais qu’en 1982, celles qu’on appelle les  "motocrottes" fonctionnent sans eau. L’intelligence humaine n’a pas de limite…

En revanche, des limites, les motocrottes en ont. Moquées par tous les imitateurs du maire de Paris, elles sont en outre peu efficaces et très couteuses. Peu efficaces, car elles n’ont jamais permis de ramasser plus de 20% des déjections canines et couteuses, les 100 motocrottes ou caninettes coutaient la bagatelle de 4.5 millions d’euros par an.

Ca fait cher la crotte ramassée, d’où leur abandon en 2003 par le nouveau maire Bertrand Delanoë, et le choix d’installer des sachets et de sanctionner lourdement les contrevenants.

Un modèle repris pour les mégots de cigarettes sans avoir eu à passer par la case de la motomégot.

 

 

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