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Histoires d'Info. Quand manger (beaucoup trop) était un plaisir

Plus d'un français sur deux âgé de plus de 30 ans est en excès de poids.
C'est ce que révèle une étude publiée mardi 25 octobre par l'Inserm. Il y a quelques décennies, il faisait bon avoir de l'embonpoint.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une personne obèse de 38 ans à Rio au Brésil, le 28 aout 2012. (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)

La tendance se confirme, on prend de plus en plus de poids. 41% des hommes présentent un surpoids et 25% des femmes nous apprend une étude de l'Inserm publiée mardi 25 octobre.

La prise de poids n'a pas toujours été une préoccupation. Voici par exemple un sujet gai et entraînant, vu à la télévision française au début des années 1950, un concours du plus gros, à Cavour en Italie : "A une toute autre échelle se situe cette pacifique confrontation des personnalités des plus importantes d'Italie. Avec 150, voire 350 kilos la paire, il ne semble pas bien difficile d'affirmer son poids dans la vie." 

Gueuleton sans culpabilité

Dans ces années-là, l’obésité est déjà perçue comme un problème. Mais le ventre bourgeois est encore un signe de notabilité et de sérieux, il n’est qu’à voir les dirigeants économiques et politiques de l’époque. Et le gueuleton est encore un art de vivre, sans culpabilité. Pour une fois, une archive un peu plus longue que d’habitude mais absolument savoureuse. Lino Ventura est au restaurant avec Bernard Blier, Gérard Oury et Henri Verneuil et il parle de Jean Gabin : "Un soir on était en train de diner tous les deux, et qui voit-on arriver ? M. Blier, qui nous voit et... la suite tu la devines.. on s'assied tous les trois à la même table, on commence à manger. Et à cette époque-là, j'aime autant te dire que l'on se tenait mieux à table qu'à cheval tous les trois. C'était sérieux. De quoi parlions-nous en mangeant ? Entre intellectuels, on a commencé par des recettes de cuisine et des adresses. Et à la fin du repas, et Dieu sait si c'était un repas, celui-ci dit :  je viens de découvrir une adresse fabuleuse, l'autre il avait les larmes aux yeux en parlant, il n'en pouvait plus..., il y a un pot-au-feu... ils se sont levés de table et Jean Gabin a dit : on y va ! À 11 heures du soir, on prenait les voitures et on allait bouffer le pot-eu-feu à la Gare du Nord !"


Quand manger était un plaisir (dans les années 50) par franceinfo

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