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Formation et apprentissage, la solution contre le chômage...depuis longtemps

C’est une idée au cœur du plan d’urgence pour l’emploi que vient d’annoncer François Hollande. Les chômeurs, et notamment les jeunes, ont des formations qui ne répondent pas aux exigences du marché du travail… Un constat qui n’est pas vraiment nouveau…
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Retour en septembre 1968. A cette date, la France compte à peine plus de 2% de chômage…soit une situation de plein-emploi. Et pourtant, l’on s’inquiète déjà. Ecoutez à l’époque ce qu’en dit le grand sociologue du travail Alain Touraine qui était à alors professeur à Nanterre. Il aborde le problème des jeunes.

"...C'est ce qu'on appelle l'inadaptation de la formation professionnelle, c'est très vrai dans certains cas et peut-être plus pour les filles que pour les garçons. C'est vrai pour les futurs ouvriers et techniciens, et nous le savons aussi, c'est vrai aussi pour les étudiants car bien souvent, la formation reçue est inadaptée aux possibilités d'emplois ."

Un constat que l’on partage encore, 48 ans plus tard, voilà qui a de quoi être inquiétant ! Et quand le chômage explose dans les années 1970, il est de plus en plus partagé. Après l’échec du premier plan de lutte contre le chômage des jeunes, qui visait au printemps 1977 surtout à alléger les charges patronales pour développer l’embauche, le Premier ministre Raymond Barre s’attaque en 1980 à la question de la formation et de l’apprentissage…

"En premier lieu, il s'agit d'améliorer l'enseignement techniquen et de le faire par une meilleure association de l'école et des entreprises dans le cadre de ce que nous appelons l'éducation concertée. Le deuxième objectif poursuivi par le gouvernement est d'améliorer l'apprentissage. Un effort supplémentaire doit être fait."

A écouter les annonces de François Hollande sur la formation et l’apprentissage des jeunes, on ne peut qu’être frappé par la permanence d’un constat formulé de l’inadaptation de l’offre et de la demande.

S’il est formulé depuis si longtemps, près de 50 ans, c’est que ce problème doit être profond, à défaut d’être résolu...

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