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Chassés par la répression russe, près de 200.000 Hongrois se réfugient en Europe

L'insurrection de Budapest est très sévèrement réprimée par Moscou, jetant sur les routes de l'exode près de 200.000 réfugiés hongrois. Un événement à garder en mémoire.
Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Retour au début du mois de novembre 1956. Après avoir tergiversé quelques jours, Moscou a décidé d’écraser purement et simplement ce qu’on appelle  "l’insurrection de Budapest" au cours de laquelle des milliers de Hongrois ont osé réclamer plus de liberté et obtenu la chute du gouvernement communiste.

La répression menée par les chars du Pacte de Varsovie est terrible :

 

"Dans la cité ravagée c'est partout la même vision. Ces trous béants dans les murs marquent chaque étape du sanglant chemin de croix du peuple de Budapest"

On l’imagine, des dizaines de milliers de hongrois sont jetés sur les routes. Et d’abord vers l’Autriche pays frontalier, qui accueille en cinq mois, entre la fin du mois d’octobre 1956 et le début du mois de mars 1957, très précisément 170.822 réfugiés hongrois.

Quelques mois plus tard, dans l’émission  "Cinq Colonnes à la Une", Pierre Desgraupes rappelle le chemin de ces réfugies…

 

"A la frontière autrichienne, derrière ce camion qui fuit devant les chars soviétiques, une porte va se refermer, une porte qui n'est pas seulement celle d'une frontière, mais celle d'un monde. Un monde d'où l'on ne pouvait sortir qu'à la manière d'une bête blessée"

 

Au maximum, ce sont 8.500 Hongrois qui entrent quotidiennement et légalement en Autriche. Puis, sous l’égide du Comité Intergouvernemental pour les Migrations Européennes, le CIME, les Hongrois trouveront ensuite refuge dans d’autres pays européens, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada ou même en Nouvelle-Zélande.

La tentation est évidemment grande de rappeler cette histoire au gouvernement hongrois qui aujourd'hui érige un mur pour empêcher les réfugiés d’entrer.

Mais l’on peut aussi imaginer que les Hongrois qui ont si longtemps souffert de ne pas jouir de leur souveraineté pleine et entière, n’accepte pas de ne plus contrôler leurs frontières et de se faire imposer leur conduite par Bruxelles.

N’oubliez pas que depuis trois ans, Viktor Orban ne cesse de comparer Bruxelles à Moscou…

 

 

 

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