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Marie, 32 ans : "Il y a un décalage énorme entre la manière dont les politiques parlent du handicap et la manière dont il est vécu"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes. Lundi 15 novembre, rencontre avec Marie, 32 ans, qui évoque les difficultés rencontrées sur le marché de l'emploi quand on a un handicap. 

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Atteinte de la maladie des os de verre,Marie, 32 ans, en formation dans l'audiovisuel, nous parle de handicap et d'emploi. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

À l'occasion de la 25e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) qui se déroulera du lundi 15 novembre au dimanche 21 novembre 2021, direction le Plessis-Trévise pour rencontrer Marie qui est atteinte de la maladie des os de verre. À 32 ans, cette jeune diplômée d'école de commerce a dû se réorienter dans l'audiovisuel car elle ne trouvait pas d'emploi dans sa branche. 

"J'ai envoyé plus de 3 000 candidatures en trois ans"

En sortant d'école de commerce Marie a eu beaucoup de mal a trouvé du travail dans le domaine du management et de la vente. "J'ai envoyé plus de 3 000 candidatures en trois ans. Je me retrouvais souvent dans les deux derniers candidats. On me disait souvent en 'off' que mon profil était super mais qu'il y avait une inquiétude sur le handicap." Marie, qui peut être amenée à se déplacer en fauteuil roulant, regrette le manque d'efforts des employeurs. "Le problème c'est qu'on n'aille pas chercher plus loin et qu'on s'arrête au fait qu'embaucher une personne en situation de handicap ça nécessite des adaptations.", dit-elle.

Après de nombreuses mauvaises expériences, Marie a décidé de se réorienter dans le domaine de l'audiovisuel. "Je me dis qu'il y a besoin de représenter le handicap dans les médias. J'aime bien le côté un peu militant et le fait de faire bouger les lignes. Ce que j'aimerais voir changer, c'est le regard de l'autre et qu'on essaye de faire preuve de plus de bienveillance", ajoute la jeune femme. 

Marie confie ne pas se sentir représentée politiquement. "Je trouve qu'il y a un décalage énorme entre la manière dont les politiques parlent du handicap et la manière dont il est vécu", regrette-t-elle, ajoutant être "assez engagée sur le sujet de la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés (AAH)".

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