Issam et le cheval de Ben Laden

En juillet dernier, Marion Quillard a passé deux semaines
aux côtés d'Issam al-Tourabi, le fils d'un célèbre islamiste soudanais, qui a
noué au début des années 90 une amitié avec Oussama Ben Laden. C'est leur
passion commune pour les chevaux et l'équitation qui les a rapprochés, jusqu'à
l'expulsion du Soudan en 1996 du chef d'Al Qaeda devenu trop encombrant. On le
soupçonne alors d'être impliqué dans un premier attentat contre le World Trade
Center en 1993 et dans une attaque contre des soldats américains au Yémen.
Issam assure n'avoir jamais été au courant des projets terroristes de son ami.
Et il continue aujourd'hui encore à prendre soin de la dernière jument de Ben
Laden. Car pour Issam, perpétuer la mémoire de cette amitié sulfureuse, c'est
un moyen d'exister et de briller encore aujourd'hui, notamment aux yeux des
journalistes occidentaux.

Il s'est donc largement confié à la reporter de XXI, allant
jusqu'à pleurer devant elle. De ses confidences, Marion Quillard dresse un
portrait étonnant et inédit du chef d'Al Qaeda, "aux yeux doux et
gentils ", "ne supportant pas la musique diffusée sur les champs de
course ", et planifiant les attentats du 11septembre à New York par soif
de vengeance après avoir été expulsé du Soudan et déchu de sa nationalité
saoudienne.

Un double portrait signé Marion Quillard, à découvrir dans
la Revue XXI n°25.