Rude journée pour la famille Clinton
Tout cela serait-il lié à la plus que probable future annonce de la candidature de Madame Clinton à l'investiture démocrate pour la prochaine élection présidentielle américaine ? C'est un peu tiré par les cheveux, mais après tout, on a connu pire. Toujours est-il que les époux Clinton ont eu une journée compliquée sur le net. La palme revenant à Hillary, au coeur d'une drôle de polémique aux Etats-Unis, qui concerne ses e-mails.
On lui reproche d'avoir utilisé, durant ses quatre ans passés en tant que Secrétaire d'Etat, sa boîte de messageire personnelle pour des correspondances liées à l'activité du gouvernement, alors qu'elle est tenue, légalement, de n'utiliser que les outils sécurisés mis à sa disposition par l'administration. L'histoire, révélée par le New York Times, pose un double problème.
De sécurité informatique, d'une part, tant il est vrai que les messageries accessibles au grand public sont facilement hackables pour des pirates chevronnés. Mais aussi de transparence, puisque les échanges envoyés grâce aux outils gouvernementaux sont archivés pour pouvoir être à terme accessibles au public, à la presse, à la justice ou aux élus du peuple. Dans un pays où cette même transparence est une quasi-religion, l'affaire peut s'avérer dommageable pour la future candidate.
Ceci étant dit, de nombreux experts ont souhaité tempérer le scandale, estimant que si, certes, elle avait pu utiliser cette messagerie privée pour une partie de sa correspondance, elle n'avait par ailleurs sans doute pas pu se passer des outils ultra-sécurisés pour tous ses échanges de haute importance, classifiés et / ou confidentiels. Une polémique un peu bancale, donc.
Du côté de Bill, l'histoire est bien plus rocambolesque. Comme tous les présidents, Clinton a eu le droit à un portrait officiel, peint par une pointure du genre, Nelson Shanks, puis exposé à la National Portrait Gallery de Washington. La toile a depuis été remisée dans les archives du musée. On aurait décemment pu ne plus jamais l'évoquer. Ca aurait été compter sans son auteur, qui s'est épanché, dans les colonnes du Philadelphia Daily News, sur un détail anodin de l'oeuvre : l'ombre que l'on voit sur la cheminée à côté de Bill.
Cette ombre, c'est en réalité la représentation de Monica Lewinsky, celle par qui le scandale est arrivé et qui a bien failli coûter la Maison Blanche à Clinton. Précisément, Shanks raconte avoir mis en scène l'ombre de la robe de Lewinsky, celle tachée de semence présidentielle utilisée comme pièce à conviction par les enquêteurs chargés de l'affaire à l'époque. Une manière subtile de souligner le fait que la présidence de Clinton - "le plus célèbre menteur de tous les temps " dixit Shanks - sera à jamais associée à cette histoire. Ressortira-t-elle durant la campagne d'Hillary ? On jurerait que oui. Wait and see.
Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué Edward Snowden, qui veut rentrer aux Etats-Unis et sera bientôt incarné au cinéma par l'excellent Joseph Gordon-Levitt dans le Snowden d'Oliver Stone, dont on a pu découvrir aujourd'hui les premières images; une cameuse canadienne qui a eu l'idée singulière de pratiquer ses séances d'effeuillage dans une bibliothèue publique (pas si singulière que ça, d'ailleurs, puisqu'elle n'est pas la première) et enfin la désormais célébrissime belette embarquée sur un pic vert, devenue un objet web de première catégorie et donc détournée comme il se doit :
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