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Publication d'une partie des mails controversés d'Hillary Clinton

Au cœur d'une polémique qui dure depuis des semaines, 296 mails datant du passage au gouvernement de la candidate à l'investiture démocrate viennent d'être mis en ligne.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Hillary Clinton est actuellement en campagne © REUTERS /Brian Snyder)

296 e-mails sur les quelques 30.000 messages remis par l'ex-secrétaire d'Etat à son ancienne administration, ça n'est pas grand chose. Mais c'est un premier pas vers l'opération transparence souhaitée à la fois par le département d'Etat et - officiellement en tout cas - par son ancienne patronne. Il faut dire que ces messages, Hillary Clinton les traîne comme un boulet dans sa course à l'investiture démocrate, et donc à la présidence des Etats-Unis.

Depuis des semaines, on lui reproche une gestion plutôt légère de sa messagerie, elle qui a préféré échanger avec ses conseillers, officiels et officieux, via un portail privé au lieu du portail gouvernemental sécurisé, comme elle aurait dû le faire. Si elle jure avoir pris les plus grandes précautions, n'envoyant aucune donnée classée secrète, l'affaire risque fort de la poursuivre jusqu'au seuil de la Maison Blanche. D'où, sans doute, son empressement à voir les objets du délit publiés, comme ce fut le cas pour une petite partie d'entre eux aujourd'hui, après qu'un juge a ordonné cette semaine que l'on avance leur mise en ligne, prévue initialement pour janvier prochain.

Dans ces messages, rien d'explosif à première vue. Tout juste en apprend-on un peu plus sur le moment de flottement traversé par l'administration après l'attentat contre le consulat américain à Benghazi, en Lybie, le 11 septembre 2012. Les mails confirment la version officielle, à savoir que, sous l'influence sans doute de son conseiller officieux, l'homme d'affaires Sidney Blumenthal, Hillary Clinton et ses troupes ont appuyé la thèse d'un mouvement de colère spontané des musulmans de la ville, ulcérés par un film islamophobe tourné aux Etats-Unis et publié sur YouTube. Une erreur d'appréciation puisque, dans un second temps, la chef de la diplomatie et ses conseillers se rendirent bien compte qu'il s'agissait d'un attentat terroriste.

Ces hésitations avaient alimenté, à l'époque, une controverse houleuse entre démocrates et républicains. Depuis, une commission d'enquête parlementaire a repris le dossier Benghazi, dont les messages publiés ce jour font partie intégrante. Du côté démocrate, on se félicite, comme l'élu de Californie Adam Schiff, de voir ces mails écarter toute "théorie du complot " quant à la gestion de l'attentat. Reste à savoir si Hillary Clinton acceptera, comme le souhaitent de nombreux parlementaires des deux camps, d'aller témoigner devant la commission d'enquête et clore ce chapitre.

Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué les ennuis à répétition d'Amazon France avec le droit du travail; un piratage qui fera frémir certains et la "comédie musicale" autour de Game of Thrones imaginée, avec le soutien des acteurs de la série, par le groupe Coldplay (vidéo ci-dessus).

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