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Français du monde. L’Italie à l’heure du coronavirus Covid-19

La France est donc passée ce samedi 14 mars, au stade 3 de l'épidémie de coronavirus, ce que vivent déjà depuis quelques jours les Italiens. L'Italie est désormais un pays à l’arrêt, sous couvre-feu, le plus contaminé en Europe par la pandémie. À Brescia, en Lombardie, région la plus touchée d’Italie, un Français témoigne.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Alexandre Bézardin à l'Assemblée des Français de l'étranger : "Depuis 4/5 jours, les gens restent chez eux, choisissent des horaires où il y a le moins de personnes dans les rues pour aller faire leurs courses" (Bézardin)

L'Italie est donc un pays à l’arrêt, sous couvre-feu depuis plusieurs jours, pays le plus contaminé en Europe par la pandémie du Covid-19. À Brescia, en Lombardie, région la plus touchée d’Italie, un Français témoigne.

Alexandre Bézardin a renoncé à effectuer, tous les jours en train, les 90 kilomètres qui séparent Breschia, où il vit, de Milan, où il travaille, comme les autorités l'exigent :

La plupart des trains ont été annulés. Et cela risquerait de me créer des problèmes dans mes déplacements. On est obligé d’avoir une auto-certification, un document à télécharger sur le site ministère de l’Intérieur, qui permet de justifier notre déplacement, le risque c’est de prendre une amende, mieux vaut respecter les consignes et travailler de chez soi.

Alexandre Bézardin

à franceinfo


La Stazione Centrale de Milan. Ce quartier animé regroupe des hôtels et des restaurants internationaux autour de la gare de Milan-Centrale, la principale plate-forme de correspondance ferroviaire et métropolitaine de la ville (Bézardin)

C'est aujourd'hui toute la province de Lombardie qui est à l'arrêt. Le Français constate une récente prise de conscience chez ses habitants :

"Il y a 15 jours, quand la crise a commencé, la ville s'était vidée, mais les gens continuaient à circuler. Or, depuis 4/5 jours, ils restent chez eux, choisissent des horaires où il y a le moins de personnes dans les rues, pour aller faire leurs courses." 

La piazza Duomo, vide, dans le centre de Milan. C'est la place principale de Milan, le vrai cœur urbain et commercial de la ville depuis plus de sept siècles (Bézardin)

L'activité économique et sociale est aussi réduite à son minimum dans toute la province de Lombardie, où vivent 12.000 Français.

"Seules les pharmacies, les magasins d'alimentation et les tabacs sont ouverts, tout le reste est fermé. C’est comme un couvre-feu, vous ne pouvez pas aller au restaurant, prendre un verre avec un ami dans un bar. Vous n'avez pas le droit, on risque une amende, même si le bar est ouvert." 

Les musées et les églises aussi sont fermés depuis cette semaine.

La piazza Duomo vide dans le centre de Milan. "Depuis 4/5 jours, les gens restent chez eux, choisissent des horaires où il y a le moins de personnes dans les rues pour aller faire leurs courses"  (Bézardin)

Des Français inquiets : hausse du nombre de diagnostics

Et si le nombre de cas positifs au coronavirus a littéralement explosé ces derniers jours en Italie, en particulier en Lombardie, pour Alexandre Bézardin, cela vient de la hausse du nombre de diagnostics : 

Le pays a effectué plus de 86.000 tests, c’est pour cela qu’on se rend compte que beaucoup de personnes sont infectées, sans le savoir. Elles l’apprennent parce qu’elles se rendent à l’hôpital pour un bras cassé, il y a automatiquement un test.

Alexandre Bézardin, conseiller consulaire, vivant à Breschia

Conseiller consulaire de la circonscription de Milan, né à Paris, Alexandre Bézardin vit à Breschia avec son épouse, italienne, et leur deux enfants de 9 et 11 ans. Toute la famille est confinée.

La piazza Duomo vide dans le centre de Milan. "C’est comme un couvre-feu, vous ne pouvez pas aller au restaurant, prendre un verre avec un ami dans un bar"   (Bézardin)

Depuis trois semaines, il diffuse tous les jours sur son site internet un bulletin d'information reprenant les consignes des autorités pour tenter d'enrayer la propagation de la pandémie. Il répond aussi aux nombreuses questions de ses compatriotes, inquiets de la situation :

"Il y a des gens restés en France, la femme en France avec les enfants, le mari à Milan. Est-ce que je vais pouvoir aller en France récupérer mon enfant et revenir ? Beaucoup de compagnies aériennes ont diminué leurs connexions Italie - France, ils s’interrogent sur comment sortir du pays." 

Alexandre Bézardin lui ne viendra pas à Paris. La session de l'Assemblée des Français de l'étranger à laquelle il devait participer à partir de ce lundi 16 mars, a été annulée vendredi dernier pour cause de coronavirus.

Lui écrire : abezardin@gmail.com

Une galerie du centre de Milan vide. "Seules les pharmacies, les magasins d'alimentation et les tabacs sont ouverts, tout le reste est fermé"  (Bézardin)

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Son site internet www.consulaires.com

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Français du monde : l'Italie et le coronavirus

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