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Canada : une "immigration choisie" pour relancer l’économie

Alors que le gouvernement français veut créer un titre de séjour pour les "métiers en tension", de l’autre côté de l’Atlantique, on accueille à bras ouverts les nouveaux arrivants, comme l’explique ce Français de Montréal, directeur d’une agence qui aide ses compatriotes à venir s’y installer.

Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les locaux de l'agence Rézoway à Montréal, Québec. (Photo Rézoway)

L’objectif affiché des autorités canadiennes a été dévoilé au début du mois de novembre. C’est d’accueillir près d’un demi-million d’immigrants chaque année jusqu’en 2025, pour pallier le manque de main-d’œuvre criant dans le pays. Plus de 900 000 postes sont aujourd’hui à pourvoir dans de nombreux secteurs comme les soins de santé.

Autre témoin du besoin de travailleurs : le chômage s’est établi à 5,2% en septembre, un niveau historiquement bas au cours des derniers mois, ce que confirme Laurent Satre. Le Français a créé à Montréal l’agence Rézoway, destinée à aider les chefs d’entreprises à venir s’installer au Canada :

"C'est irritant, cette problématique de main-d'œuvre, parce que déjà avant le Covid, c'était le cas, on pensait que la pandémie allait un peu lisser le problème ou le régler mais en fait, ça a empiré plutôt. C'est transversal à tous les secteurs d'activité, que ce soit nos clients ou les entreprises locales avec lesquelles on échange et on travaille.

Elles ont toutes la même problématique de recrutement, de rétention de main-d'œuvre et de détecter de la compétence à recruter. Mais cela dépend beaucoup de l'activité aussi. Il y a des activités qui sont demandeuses et consommatrices de main-d'œuvre, comme d'autres qui ne le sont pas."

Laurent Satre à Montréal : "Cette pénurie est transversale à tous les secteurs d'activité, que ce soit nos clients ou les entreprises locales avec lesquelles on échange et on travaille."   (Photo Rézoway)

Vague de départs à la retraite

Autant que possible, pour le gouvernement canadien, il s’agit d’attirer du personnel qualifié, un élément essentiel pour relancer l’économie et maintenir la croissance démographique d’une société canadienne vieillissante. Le Français conseille d’ailleurs aux candidats de reprendre une société existante plutôt que d’en créer une nouvelle.

"Une entreprise qui a pour modèle d'affaires de consolider des équipes, de recruter puis de croître avec des équipes, des ressources locales, ça peut être un choix de développement difficile à tenir vu le contexte, alors on a de plus en plus de projets liés à des acquisitions. C'est clair que la meilleure manière de s'assurer de la compétence, c'est d'avoir de la main-d'œuvre immédiatement disponible, c'est de faire l'acquisition d'un concurrent ou de reprendre une entreprise." 

Au sein du G7, le groupe des sept grandes puissances mondiales, le Canada, qui compte près de 39 millions d'habitants, enregistre la plus grande proportion d'immigrants, avec près d'un Canadien sur quatre né à l'étranger. Toutefois, le pays se trouve également à l'aube d'une "vague record" de départs à la retraite.

Aller plus loin

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