Expliquez-nous ... l'Erythrée

L’Erythrée est un pays de la corne de l’Afrique, entre l’Ethiopie, le Soudan, Djibouti et la Mer Rouge. Sa capitale s’appelle Asmara. L’Erythrée n’est indépendante que depuis 1993. Avant, c’était une région de l’Ethiopie. Aujourd’hui, certains appellent ce pays la "Corée du Nord de l’Afrique".

Président Afeworki

Cette réputation vient d’un homme et de son régime, le président Issaias Afeworki. Pendant 30 ans, cet homme s’est battu pour l’indépendance de l’Erythrée contre l’Ethiopie. C’était un héros. Mais depuis qu’il est au pouvoir, c’est un dictateur.

L’armée contrôle tout. Le président considère que le pays est en guerre. Il refuse l’aide internationale. L’Erythrée est en ruine. La capitale subit des coupures de courant tous les jours. Sur le site du ministère français des Affaires étrangères, il est fortement déconseillé d’aller en Erythrée. 

Pauvreté et oppression

La population vit très mal. Les six millions d’habitants sont très pauvres. Dans le classement du développement humain de l’ONU, l’Erythrée est 182ème sur 187. Très pauvres et pas libres. Les partis politiques sont interdits, presse muselée, prisons surpeuplées, torture. Service militaire obligatoire dès 18 ans pour les hommes et pour les femmes. Il peut durer jusqu’à 40 ans.

Fuite

Dès lors, on comprend que les habitants s’enfuient. Et pourtant les frontières sont fermées. Barbelés, champs de mines, les soldats tirent sur tout ce qui bouge. Malgré tout, chaque mois, on estime entre 2.000 et 4.000 le nombre d’Erythréens qui passent les frontières.

Le chemin des réfugiés

Une bonne part va en Ethiopie et au Soudan, juste derrière les frontières. 200.00 0 réfugiés s’y trouveraient, dans des camps. Ensuite, certains traversent l’Egypte et le désert du Sinaï pour tenter de rejoindre Israël. Dans ce pays, ils sont le premier groupe de réfugiés.

L’Europe via la Méditerranée  

Mais l’Europe est l’objectif numéro un des Erythréens. Pour y arriver, les migrants traversent le Soudan, la Libye, marchent pendant des jours dans le désert. En chemin, ils sont souvent rackettés. Enfin, c’est des côtes libyennes qu’ils tentent la traversée de la Méditerranée. Direction la Sicile, avec les risques que l’on connait.

En 2014, le nombre d’Erythréens arrivés en Italie a triplé par rapport à 2013. Juste après les Syriens, ils sont les réfugiés les plus nombreux à accoster en Italie, soit presque un quart. En l’espace de 10 ans, 350.000 Erythréens auraient quitté leur pays.

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