Cet article date de plus de six ans.

En un mot. Le climat, la plus grosse loose au monde

Le mot de l'actu du jour est : climat. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus. 

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Nicolas Hulot et Emmanuel Macron à Bonn, le 15 novembre 2017. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Emmanuel Macron est à Bonn, en Allemagne, mercredi 15 novembre. Le chef de l'Etat assiste à la COP23.

Le mot du jour est donc: climat. Qui vient du latin : clima, lui-même dérivé du grec ancien klima. Et qui signifie : inclinaison de la terre, vers le pôle. Ce qui donne le verbe : faire pencher. Qui va faire "pencher" notre bonne vieille planète Terre, vers le bon côté ? Je me le demande. Et cette COP23 me laisse froide, à vrai dire.

Avant il y avait eu le fameux (ou fumeux) accord de Paris, c’était il y a deux ans : 170 pays l’ont ratifié. Il parait que c’était un bon début. Un bon début, alors que certaines espèces crèvent pour toujours Mais il y a un petit souci : comment le faire appliquer cet accord? Et avec qui ? Et là, j’apprends que des chefs d’Etat n’ont pas fait le grand voyage à Bonn. Deux jours à consacrer à la santé de notre planète, et à la nôtre… à celle de nos enfants, et celles de nos vieux… aux arbres, aux fleurs, aux montagnes, aux glaces, aux espaces de vie… visiblement, pour le président chinois, ou d’autres, c’est trop, deux jours…

On sait déjà. Tout

Scandale. Non-assistance à planète, en grand danger. On sait tout à présent : de l’asphyxie des grandes villes comme Dehli, aux insectes qui disparaissent. Souvenez-vous le temps où nous essuyions nos pare-brise, car des insectes nous empêchaient de conduire sur l’autoroute. C’est fini. On sait tout. On sait que des peuples vont disparaître. On le sait. Emmanuel Macron nous l’a répété, mercredi depuis Bonn, avec une voix blanche et catastrophée…. mais on le savait, déjà. On sait tout.

À Bonn, il y a peu d’annonces. 196 pays présents… pour quoi faire ? Le couple franco-allemand est venu relancer le sujet. Relancer… nous dit-on. Quand j’entends ça, j’ai peur. Il faut "relancer", trouver des alliances, et de l’argent, et aussi taper sur la tête de Donald Trump qui n’a pas été invité. Ah ! Trump… ce bon vieux Trump, tout ça, c’est à cause de lui ! Mais que dire de la France ? Est-on un moteur de lutte contre le réchauffement climatique ? Est-on un rempart contre ce gros détraquement ? Contre les océans perdus ? Contre l’injustice créée sur la tête des pauvres ? Le chef de l’Etat nous dit que OUI, que c’est nous les sauveurs.

En un mot : le 12 décembre prochain, un autre sommet sera organisé, encore un… à Paris… car, dit Emmanuel Macron, il faut un plan de bataille concret… et moi qui pensais qu’il existait déjà, ce plan.

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