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Les Jeux peuvent-ils être un accélérateur en faveur de l'écologie ?

Cécilia Berder, membre de l'équipe de France d'escrime, fait le tour de l'actualité olympique et paralympique en vue des Jeux de Paris en 2024.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Village paralympique (Dessin) (PARIS 2024)

A quelques jours du début des Jeux d'hiver, qui se déroulent à Pékin du 4 au 20 février, une question se pose : les Jeux peuvent ils être un accélérateur en faveur de l'écologie ?

Vous vous rappelez peut-être à Pékin, pour les Jeux de 2008, l'objectif était de voir un ciel bleu, dans un ciel habituellement gris et pollué. Cela avait fonctionné, mais aujourd'hui évidemment, pour accélérer l'écologie, on doit viser plus loin qu'un ciel bleu.

A lire les rapports officiels de la Chine et du Comité international olympique (CIO), ces JOP de Pékin devraient être "les plus verts et les plus propres jamais réalisés". Pour réaliser ce défi, l'organisation bénéficie d'un petit avantage. Malheureusement en raison de l’épidémie actuelle, il n'y aura aucun spectacteur de l'étranger. Le coût écologique du transport aérien en sera nettement diminué. Autre annonce de Pékin : l'alimentation énérgétique des Jeux sera uniquement renouvelable grâce à de nombreuses éoliennes, à des panneaux solaires et à des autocars électriques. 

Mais un vrai point noir subsiste. Pour des Jeux d'hiver, le manque crucial de neige dans certaines zones résonne. De grandes quantités d'eau rare viennent palier ce déficit pour créer de la neige artificielle.

Lors de précédentes éditions, les villes ont aussi voulu se montrer exemplaire. Les arguments principaux tournaient autour d'une restauration durable, d'une incitation à l'usage de transports en commun, à de la mobilité propre pour toutes les délégations sur place, et au recours à 100% d'énergie renouvelable sur les sites.

Image numérique du village des médias. (PARIS 2024)

Paris 2024 veut être un exemple en matière d'écologie

L'objectif principal annoncé par le comité d'organisation parisien consiste à garantir la neutralité en carbone, en compensant les émissions qui ne pourront être évitées. En moyenne, ce sont 3,5 millions de tonnes de carbone émises lors de Jeux précédents. Paris 2024 a un objectif d'1,5 million de tonnes. Trois pôles captent leur attention : les transports, les constructions et les opérations liées à la compétition.

Cela passe par la conception du village olympique pensée comme un éco quartier où les bâtiments devront être le plus écologique possible. La vigilance sera totale dans le choix des matériaux (construction en bois et BBC (bâtiment basse consommation), utilisation de matériaux recyclés et issus de filières locales) .

95% des installations existent déjà pour Paris 2024

Véritable atout de l'organisation : très peu de constructions sont prévues car 95% des installations existent déjà ou seront temporaires. Pour la première fois de l'histoire des Jeux, un poste dédié exclusivement à l'excellence environnementale a été créé.

Durant ces prochaines années vers les Jeux de Paris 2024, le challenge sera de faire rimer sobriété et innovation et d'éviter d'être dans le greenwashing. Certains ont déjà des idées comme Jérôme Giacomoni, président du groupe Aerophile, avec la création d'un Para-PM, un aspirateur à particules fines pour lutter contre la pollution. Plusieurs modèles seront installés aux abords de l'A86 et au sein du village. L'appareil pourrait réduire de 15% la pollution de l'air.

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